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Terme Définitions
VÉNUS

[d’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, t. 1, La Table d’émeraude, 1966, p. 112]

1 – « Quidve dolens regina deum ? » Qu’avait-elle donc souffert, la reine des dieux ? Le jugement du troyen Pâris est bien connu : Junon évincée, c’est Vénus qui reçut la pomme destinée à la plus belle. Et d’où savons-nous qu’elle est la plus belle ? De ce qu’elle possédait un corps. La beauté du corps est la perfection de l’Art. Conçoit-on l’Art sans corps ? Vénus était donc la plus parfaite des déesses. Le corps de la Pierre, en alchymie, est d’ailleurs appelé Vénus, lorsqu’il est dans son état premier, c’est-à-dire que cette Vénus est la mère de l’or Philosophal fixe et parfait.

[Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 1, Pauvert, 1964, p. 24]

2 – Retourné sur sa croix, le signe de la terre devient celui de Vénus, de cette Aphrodite que les Adeptes désignent, plus précisément, comme étant leur sujet minéral de réalisation.

[van Lennep, J., Alchimie, Crédit Communal, 1984, p. 36]

3 – Vénus, avec qui Mars commit l’adultère, correspondait au cuivre […]. Les amours de cette déesse la portèrent également vers Mercure avec lequel elle conçut Hermaphrodite, cet être androgynal qui symbolisera la pierre philosophale parce qu’il était doué comme elle de deux natures.

[D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 118]

4 – Et d’où savons-nous qu’elle était la plus belle? De ce qu’elle possédait un corps. La beauté du corps est la perfection de l’Art. Conçoit-on l’Art sans corps? Vénus était donc la plus parfaite des déesses. Le corps de la Pierre, en alchymie, est d’ailleurs appelé Vénus, lorsqu’il est dans son état premier, c’est-à-dire que cette Vénus est la mère de l’or Philosophal fixe et parfait. La volatile Junon, quant à elle, est cet air si rebelle et si errant que les disciples de l’Art ont tant de peine à fixer. L’errante Junon jalouse perpétuellement ce qu’elle ne possède pas. C’est aussi pourquoi elle s’attaque à tous les corps du monde pour les détruire, et, avec le temps, elle vient toujours à bout de sa tâche, sauf en ce qui concerne l’or.

[d’Hooghvorst, S., Fil d’Ariane (article paru dans la revue “La Puerta”), n° 25, p. 15-18]

5 – Dans le « De Lingua Latina » (Varron, 63), nous lisons : « Quand les poètes disent qu’un germe entouré tomba du Ciel dans la mer et que Vénus est née de l’écume par l’union de l’eau et du feu, ils entendent que cette force (vis) impulsive des éléments est le fait de Vénus. À ceux qui sont nés de cette force (vis) appartient ce qu’on appelle la vie (vita) ; et l’idée vient de Lucilius : « La vie (vita) c’est la force (vis), vois-tu, et la force (vis) nous pousse dans toutes nos actions ». D’après ces textes, nous pouvons conclure, ou tout au moins entr’apercevoir quelque chose : Vénus a une double signification. D’une part elle personnifie le Printemps, c’est-à-dire le résultat de l’union du ciel et de la terre (Vénus naît de l’écume et est le fait de la force impulsive des éléments). D’autre part, Vénus est « la force qui les lie l’un à l’autre ». […]

« Platon, dans son banquet, admettait deux Vénus ; l’une fille du Ciel et l’autre fille de Jupiter. La première, dit ce philosophe, est cette ancienne Vénus, fille du Ciel, dont on ne connait point la mère, et que nous appelons Vénus la céleste ; et cette autre Vénus récente, fille de Jupiter et de Dioné, que nous nommons Vénus la vulgaire ». […] « ils en parlent tantôt comme d’une femme débauchée, tantôt comme une déesse… » (Dom Pernety, Fables Égyptienne et Grecques dévoilées…).

Ainsi il y a donc deux Vénus, la déesse et la vulgaire ou Vénus et Victoire. Quand Hésiode parle de l’union du Ciel et de la Terre, c’est comme s’il disait : l’union de la Vénus céleste avec la Vénus vulgaire.

La terre (Tellus), épouse féconde du Ciel, contient une Vénus, pour ainsi dire, mais elle est emprisonnée, opprimée, il faut la sortir de son enveloppe matérielle pour qu’elle apparaisse à la lumière et nous procure la Victoire. C’est précisément ce que nus explique Dom Pernety (op. cit. p. 109) : « Qu’est-ce que Vénus ? (…) Vénus, comme un homme, a un corps et une âme : il faut la dépouiller de son corps matériel et grossier… ».

Le même auteur dit aussi que Vénus, selon les Égyptiens et les Grecs, n’était pas considérée comme la déesse du libertinage, et qu’elle avait pour sœur la Vérité, cachée au fond d’un antre. Qu’est-ce que la Vérité, sinon notre Vénus libérée, l’étoile du matin se levant à l’horizon et précédent le soleil ? C’est la Victoire, en un mot, le Printemps.

Au sujet de cette Vénus, la comparaison entre celle-ci et Lucifer est intéressante. Lucifer signifie « porteur de lumière ». Le mot grec « Phosphore » (fwsfÒroj) signifie exactement la même chose. Nous savons que Lucifer est l’ange déchu. Quand il fut jeté hors du ciel, il portait sur son front une émeraude, laquelle, en conséquence de sa chute, tomba et fut profondément enterrée. Cette émeraude, ou lumière, est le vert enfermé dans l’homme, le printemps de l’homme en puissance.

Dire que Vénus vulgaire est une femme de mœurs dissolues et libertines, ou qu’Aphrodite est la déesse des plaisirs et de l’amour, entendus d’un point de vue charnel et humain, c’est faire usage de cette puissance ou force (cette puissance est notre vie et ce qui nous permet d’engendrer) d’une façon dévoyée et déconnectée de la divinité […].

Ce qui est curieux, c’est que (fwsfÒroj) signifie aussi « porteur d’homme » et plus exactement « homme de haut lignage ». Donc nous voyons clairement que Vénus est la force déchue, mais, nonobstant, c’est elle qui nous permettra de devenir brillants et de réapparaître à la lumière.

[d’Hooghvorst, S., Fil d’Ariane (article paru dans la revue “La Puerta”), n° 25, p. 19]

6 – Un autre nom attribué à Vénus par les Grecs est celui de « Déesse de Chypre » (selon Hésiode, là elle « prit terre »), c’est « Cypris » dans le Perviligium Veneris ». (kÚprij), selon le dictionnaire (Bailly) signifie : « la déesse de Chypre », « amour », « tendresse », « la planète Vénus ». Toujours selon le dictionnaire, (kÚproj) est « une plante parfumée qui se cueille à Chypre (…) et dont la fleur ou le suc était employé pour faire de l’huile ou certains parfums et onguents ».

Voir aussi : Feu 5, Lucifer 1, Prométhée 1, Divinité 1, Bélier 1, Lune 1, Matière 6, Phaeton 1, Aphrodite 1, Pourpre 1

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