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Terme Définitions
ÂME

[Fabre du Bosquet, Concordance, Le Mercure Dauphinois, 2002, p. 26]  

1 – « L’âme ô Tat, dit Hermès dans son Pimandre, est la propre substance, ou la propre essence de Dieu, car Dieu a une essence telle que lui seul peut se connaître. » L’âme n’est point une partie séparée de cette essence divine, comme on sépare une partie d’un tout matériel, mais elle est comme une effusion, à peu près comme la clarté du soleil n’est pas le soleil même. Cette âme est un Dieu dans les hommes ; parce que ce qui constitue proprement l’humanité confine avec la Divinité. C’est ce qui fait dire à David « Ego dixi dii estis et filii excelsi omnes ».

L’âme s’entretient par la pensée et par la contemplation de la lumière divine à qui elle doit son origine.

[Fabre du Bosquet, Concordance, Le Mercure Dauphinois, 2002, p. 71-72]

2 – L’âme de l’homme est la pureté par excellence ; le corps est composé d’une pâte terrestre et très corruptible. L’une est une substance pensante dont les fonctions se bornent à la réflexion. L’autre est un corps pesant et machinal dont les fonctions sont limitées à la plus parfaite obéissance. Ces qualités opposées n’auraient jamais pu former un tout, si un intermédiaire ne les eut rapprochées ; c’est à la substance spirituelle à qui il était réservé d’être le lien de ces deux extrêmes ; sans ce corps spirituel qui est leur milieu et qui sert d’enveloppe à l’âme, celle-ci n’aurait jamais pu se joindre ni s’attacher au corps matériel à cause de leur éloignement et de la contrariété de leurs principes. Il fallait donc que pour servir de demeure à l’un et pour préserver l’autre de corruption, l’esprit tînt de la terrestréité de l’un et de la subtilité de l’autre. C’est pourquoi le corps spirituel de l’homme est composé d’une substance formée par les éléments simples et par les éléments grossiers mêlés ensemble ; par les premiers l’esprit se rapproche de l’âme, par les seconds il tient à la matière.

L’âme est le principe des actions volontaires, réfléchies et raisonnées ; elle survit à la destruction du corps et à la dissipation de l’esprit dans la région spirituelle.

L’esprit est une vapeur ignée, une étincelle, un feu qui donne la vie animale, le mouvement au corps, et semble se dissiper dans l’air quand les organes matériels se détruisent. La ténuité de cette vapeur est trop grande pour être aperçue des sens autrement que par ses effets, ministre de Dieu dans la nature, comme elle l’est de l’âme dans les hommes ; elle ne suit, uniquement dans les animaux que les impressions et les lois que le Créateur lui a imposées pour les animer, pour donner l’impulsion à leurs mouvements et les sensations analogues à leurs espèces particulières ; elle se spécifie dans l’homme et dans les animaux bruts, suivant leurs organes ; de là vient la conformité qui se trouve dans un grand nombre des actions des hommes et des bêtes. Dieu se sert de cette substance spirituelle comme d’un instrument au moyen duquel les animaux digèrent, voient, goûtent, flairent, entendent et touchent […].

L’âme tient les rênes, elle guide l’esprit et le conduit dans toutes les actions réfléchies ; quelques fois la fougue et la prompte fermentation de l’esprit ne laissent point à l’âme le temps de donner ses ordres et d’exercer son empire ; l’esprit agit de lui-même, il met les ressorts du corps en mouvement et l’homme se livre alors à des actions purement animales : telles sont celles qu’on appelle premiers mouvements, où l’action précède toujours la réflexion…

[Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 121]

3 – Il y a deux âmes en l’homme. L’une est éternelle, l’autre appartient à la nature et elle est mortelle. Ces deux âmes représentent deux modes de vie. Sur la première, la mort n’a point de prise, alors que la seconde lui est assujettie.

[Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 272]

4 – Le corps est la demeure de l’âme, et l’âme est la maison des esprits.

[Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 272]

5 – L’âme est ce souverain. Son conseil rassemble tous les esprits qui disent à l’homme ce qu’il doit faire ou ne pas faire. Il y a d’abord les esprits qui parlent au nom de la nature et de ses lois, puis l’esprit qui parle au nom de Dieu, enfin d’autres esprits dont je traiterai. Avec les esprits qu’elle rassemble, l’âme fait de l’être une personne unique. Comme lui, elle sera nouvelle au monde. Mais elle seule est éternelle.

[Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 273]

6 – L’âme est la réalité qui subsiste par elle-même. Le siège de l’âme est le cœur, centre de l’homme. Elle est la maison de tous les esprits et elle entend tous leurs avis, en bien et en mal. Elle est la source où jaillit la vie que la mort cherche à détruire. Elle est le cœur de l’homme dont parle l’Écriture : « Tu aimeras Dieu dans ton cœur ».

[Agrippa, H.-C., La Philosophie occulte, t. 3, Éditions Traditionnelles, 1981, p.  164-165]

7 – L'âme de l'Homme est une certaine lumière divine, créée à l'image du verbe cause des causes et premier exemplaire, la substance de dieu signée de son sceau dont le caractère est le verbe éternel. Encore l'âme de l'homme est une certaine substance divine indivisible, présente en sa totalité à chaque partie du corps, produite par un auteur incorporel de telle nature qu'elle tient tout de la puissance de l'agent et rien du fond de la matière. L'âme est un nombre substantiel, uniforme, retournant sur soi-même et rationnel, d'une condition élevée bien au-dessus de tous les corps matériels, qui ne se divise pas comme la matière, et ne provient pas de choses au-dessous d'elle et corporelles, mais d'une cause efficiente; car elle n'est pas un nombre quantitatif, c'est un nombre indépendant de toutes les lois corporelles, c'est pourquoi elle n'est point sujette à division, ni à multiplication par parties. L'âme est donc une certaine substance divine, émanant des sources divines, et portant le nombre avec elle, non pas ce nombre suivant lequel l'architecte a disposé toutes choses, mais bien le nombre rationnel qui lui permet de tout comprendre par la proportion qu'elle a avec toutes choses. Une telle âme humaine, selon la doctrine des platoniciens, procédant immédiatement de dieu, se joint par des Milieux convenables à ce corps matériel; à cet effet, dès sa descente même, elle se trouve revêtue d'un petit corps céleste et aérien, qu'on appelle le véhicule éthéré de l'âme, ou encore le char de l'âme ; moyennant ce petit corps, par ordre de dieu qui est le centre du monde, elle est infusée d’abord au point médian du cœur qui est le centre du corps humain, et de là se répand par toutes les parties et tous les membres de son corps ; ce qu’elle fait en joignant son char à la chaleur naturelle par la chaleur de l’esprit qu’engendre le cœur, par celle-ci elle s’immerge dans les humeurs, par lesquelles elle s’attache aux membres, et s’avoisine également à tous, tout en se transfusant de l’un à l’autre, de même que la chaleur du feu s’unit à l’air et à l’eau, tout en se portant vers l’eau à travers l’air. C’est ainsi qu’on explique comment l’âme immortelle, par le moyen d’un petit corps immortel, qui est le véhicule éthéré, se trouve enfermée dans un corps grossier et mortel. Mais quand par maladie ou mal, ces milieux se détachent ou se détruisent, alors cette même âme fait un retour sur chacun d’eux et reflue au cœur qui avait été le premier réceptacle de l’âme, et l’esprit du cœur venant à manquer et sa chaleur à s’éteindre, elle l’abandonne, et l’homme meurt ; l’âme s’envole avec ce véhicule éthéré, et sortie du corps, les génies et les daïmons gardiens la suivent et la mènent devant son juge, où après la sentence prononcée, dieu conduit tranquillement les bonnes âmes à la gloire, et le violent daïmon entraîne les mauvaises au châtiment.

[Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 52]

8 – L’âme de l’homme consiste principalement en deux parties, Ruach et Nephesh, l’une inférieure, l’autre supérieure, la supérieure étant masculine et éternelle, l’inférieure féminine et mortelle. En elles deux consiste notre génération spirituelle.

[Pythagore, Les vers d’or. Commentés par Hiéroclès (trad. M. Meunier), L’artisan du livre, 1925, p. 175 et n°1]

9 – Ce qui te fait ce que tu es en effet, c’est ton âme*. Ton corps n’est pas toi ; il est seulement à toi, et les choses extérieures sont à ce qui est à toi, c’est-à-dire à ton corps. Grâce à cette distinction, tu ne confondras jamais ces diverses natures, tu sauras découvrir quelle est l’essence de l’homme ; et, ne considérant jamais comme toi-même ni ton corps ni les choses extérieures, ne t’en souciant pas comme de ta vraie personne, tu éviteras ainsi de choir dans un trop grand amour du corps et des richesses. Effectivement en ignorant ce que nous sommes, nous ignorerons aussi ce dont il faut nous soucier, nous aurons soin de tout plutôt que de nous-mêmes, oubliant que c’est à nous-mêmes qu’il faut donner notre première attention.

* Sur cette pensée que notre âme, c’est nous ; que notre corps est à nous, et que tout le reste n’est ni nous, ni à nous, mais ce qui est à nous, cf. Platon, Alcibiade, I, 131 ; Simplicius, Proemium in Epict. IV, 41 ; XII, 3 ; Porphyre, In protrep., 4. « Dans cette vie même, dit Platon dans ses Lois, XII, 959A, c’est notre âme seule qui constitue ce que nous sommes ; notre corps n’est qu’une image qui accompagne chacun de nous... Notre véritable personne est une substance, immortelle de sa nature, qu’on appelle âme ». L’homme est aussi défini par Plotin et par Proclus : une âme qui se sert d’un corps. Enn., I, I, III ; In Alcib. T. II, 337.

Voir aussi : Humide Radical 1, Illumination 1, Démon 1

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