Terme | | |
---|---|
RABBIN | |
RAISON | [Douzetemps, Les Mystères de la croix de Jésus-Christ et de ses membres, Milan, Archè, 1975, IV, II] 1 – « La raison est vraiment l’œil de l’horizon temporel, qui doit régler les choses extérieures et les corporelles, auxquelles le temps, et le corps ont part ; car elle a été donnée à l’homme pour cela : mais son origine ne venant que des astres, dont elle est une influence, sa portée ne peut pas s’étendre plus loin que sa source. Car son terme a quo est aussi son terme ad quem : d’où une chose prend son origine, là peut-elle arriver, mais pas plus loin ». [Charpentier A., De la Cause et des effets, S.l.n.d., p. 8 et note n°1] 2 – En effet, la raison n’a d’usage légitime que comme intelligence seconde, c’est-à-dire subordonnée à la connaissance des principes premiers, qui ne sont pas susceptibles d’aucune démonstration*. * La Tradition "situe" la connaissance des principes premiers dans le cœur (organe central), et la présente comme "solaire", alors que le cerveau , n'opérant que par "réflexion" et "spéculation" est un organe dual et périphérique ("lunaire"), simple "miroir" de l'Intellect central. On voit que, contrairement à l'usage moderne, le cœur n'est pas présenté comme le siège de l'affectivité (du sentiment), mais comme "organe" de l'Intellect pur ("incréé"), ainsi que le montre le latin cordatus qui ne signifie, ni "cordial", ni "courageux", mais simplement "intelligent". Les Grecs ont distingué on ne peut plus nettement l'Intuition intellectuelle (Gnôsis) de la science rationnelle (épistèmè). Même Aristote, si souvent taxé de rationalisme, déclare dans ses Analytiques : "l'Intellect est seul plus vrai que la science : c'est de lui que relèvent les principes. On ne démontre pas ces derniers, on en perçoit directement la vérité ". Voir aussi : Voile 2 |
RAQUIA | Voir: Firmament 4 |
REBECCA | Voir : Chekinah 1 |
REBIS | [d'Hooghvorst, Charles, Fil d’Ariane, n°2, p. 55] 1 – Il semble que l’Objet du Grand Œuvre des Sages soit double, deux choses en une, ce qu’ils appellent leur Re-bis (chose double) une matière fixe qui est comme la lettre, inutile par elle-même, si elle n’est unie à son volatil qui est comme son esprit. Les deux doivent être unis, comme l’homme et la femme, comme la terre et le ciel, pour produire le Fils triomphant, la Pierre victorieuse. [d'Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 383] 2 – Selon Arnaud de Villeneuve, l’argent vif ou eau-de-vie doit être versé pour opérer, sur une chaux fixe qui en est à la fois, la nourrice, l’épouse et la mère, et que les Philosophes appellent «notre terre». Ces enseignements paraissent obscurs. Ils font allusion, toutefois, non plus à des concepts, mais à une opération chymique accomplie avec la main dans le laboratoire. Il n’est pas inutile de savoir que les alchymistes ont comparé l’œuvre de la Pierre à la fabrication du verre. Ils font suer cette terre au moyen de leur feu et elle se transforme alors, en une boue vivifiante appelée bain, rebis ou chose double. C’est pourquoi, selon Arnaud de Villeneuve, «notre terre» est à la fois, nourrice, épouse et mère. |
RÉGÉNÉRATION | Voir : Gnose 1, Illumination 1, Baptême 3, Mort 5 |
RÉINCRUDATION | [Fulcanelli, Le Mystère des Cathédrales, Pauvert, 1964, p. 167] 1 – Ce sujet se rapporte aux matières premières du grand Art, planètes métalliques dont le feu, nous disent les Philosophes, a causé la mort, et que la fusion a rendues inertes, sans pouvoir végétatif, comme les arbres le sont pendant l’hiver. C’est pourquoi les Maîtres nous ont tant de fois recommandé de les réincruder en leur fournissant, avec la forme fluide, l’agent propre qu’elles ont perdu dans la réduction métallurgique. |
RÉINCRUDER | Voir : Matière 2 |
RELIGION | [Agrippa, H.-C., La Philosophie occulte, t. 3, Éditions Traditionnelles, 1981, p. 11-12] 1 – La Religion est une contemplation perpétuelle des choses divines et une religation avec dieu et les puissances divines par œuvres pieuses, laquelle leur offre un service respectueux, la sanctification du culte, une vénération digne et exerce les cérémonies du culte divin suivant le rite. La religion est une espèce de discipline des sacrements externes et des cérémonies, par laquelle, comme par certains signes extérieurs, nous sommes avertis des choses intérieures et spirituelles ; et cet exercice de religion est si singulier à notre nature qu’il nous distingue plus des autres animaux que la raison même. [Pythagore., Les vers d’or. Commentés par Hiéroclès (trad. M. Meunier), L’artisan du livre, 1925, p. 47, n°1] 2 – Cette croyance […] est un sentiment nécessaire, inné en nous, inséparable de l’essence de notre âme. Le sentiment religieux est donc la perception consciente de notre filiation, de notre dépendance, de notre participation à Dieu qui vit en nous ; et la religion (religio, de religare, relier), le sentiment du lien qui rattache, comme l’effet à la cause, l’homme au monde et à Dieu. Voir aussi : Superstition 1 |
RENAISSANCE | [Douzetemps, Les Mystères de la croix de Jésus-Christ et de ses membres, Milan, Archè, 1975, IX, V] 1 – « La renaissance hors de l’Esprit et de l’eau vivante demande une union essentielle de l’Esprit et de l’eau avec le régénéré, comme dans la génération naturelle l’enfant participe dans son fond intime aux essences de père et de mère : la régénération spirituelle ne pouvant être, ni même s’entendre sans une très intime union de la semence incorruptible avec les essences de l’enfant nouveau-né, ou de la nouvelle créature, qui seule fait l’adoption réelle » (sur Jean, III, 5). |
RESSEMBLANCE | Voir : Pauvre 1 |
RÉSURRECTION | [Fabre du Bosquet, Concordance, Le Mercure Dauphinois, 2002, p. 86] 1 –C’est donc par l’homme interne que l’homme est véritablement homme ; sans lui l’homme extérieur ne serait qu’un cadavre, tel qu’il le devient en effet après que l’homme intérieur, qui est son âme enveloppée de son corps spirituel, est séparé de son corps corruptible et matériel. L’homme intérieur conserve la forme humaine, lorsque séparé de la matière, il monte après sa mort à la région spirituelle ; il conserve aussi les mêmes traits que ceux qu’avait son enveloppe mortelle. C’est pourquoi dans le monde spirituel, les parents y reconnaissent leurs parents, les amis y reconnaissent leurs amis. La mort de l’homme dans ce bas monde n’est que la division des deux premières substances avec la dernière, c’est-à-dire que la séparation de son corps grossier d’avec son Esprit et son âme. L’homme laisse sa dépouille mortelle dans le monde qui avait fourni les principes de son existence matérielle et de son accroissement. Après cette séparation, il passe en corps d’esprit et en âme dans la région spirituelle. C’est dans le monde spirituel que l’homme reçoit la récompense ou la punition des actions bonnes ou mauvaises qu’il a commises dans ce monde. L’homme ressuscite immédiatement après sa mort ; ou pour dire avec plus de précision, de trois substances dont son individu était composé, il ne lui en reste plus que deux. C’est ce qu’on appelle résurrection. C’est ce qui a fait dire à Saint Paul que l’homme ressuscitait avec un corps qui n’était pas celui qu’il laissait dans le monde sublunaire. La mort et la résurrection de l’homme ne sont donc que passage de ce bas monde au monde spirituel, où lorsqu’il a été bon et juste, il a la joie de reconnaître ses parents, amis, ses enfants qui comme lui ont mérité cette récompense. [Anonyme, Sept instructions aux Frères en saint Jean, Arma Artis, 2004, p. 51] 2 – L’Amour n’est pas quelque sentiment mais cela même qui supprime la mort, serait-ce par la mort elle-même suivie de la résurrection. Voir aussi : Mort 5 |
RETOURNER (SE) | [Magnien,V., « Les mystères d’Eleusis », p. 209] 1 – Les initiés (…) ne doivent pas se retourner, sous peine de tomber aux mains des Érinyes qui le précipitent de nouveau dans le bourbier. Par-là, la religion signifie que l’initié doit quitter sans aucun regret son corps et la vie dominée par les besoins du corps : le regret seul de la vie bestiale suffit pour y faire retomber. |
RÊVE | Voir : Ein soph 1 |
RÉVÉLATION |