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HACHEMAL

HACHEMAL

[d’Hooghvorst, E, Fil d’Ariane, n° 24, p. 23, note 6]

1 – Hachemal serait compose de deux mots araméens : Nehache, airain et Mâl, poli, ce qui a permis cette traduction : airain poli. D’autres y ont vu un alliage d’or et d’argent. On a aussi traduit Hachemal par Ambre.

HADÈS

[Plutarque, « Sur la vie et la poésie d’Homère » dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 192]

1 – « L’Hadès correspond à la région située entre la terre et la lune, cf. Plutarque, De la face qui paraît sur la lune, 943c. Voir aussi Stobée, Mélanges de physique, XLI, 61 : « Homère sous-entend allusivement que la région lunaire est le lieu approprié aux esprits de ceux qui ont vécu pieusement ; voici par quels vers : “Toi, c’est vers les champs Élysées et les confins de la terre que les immortels t’enverront, chez le blond Rhadamanthe”

[Odyssée, IV, 563 et 564]. Il appelle avec raison “champs Élysées (ºlÚsion)” la surface de la lune éclairée par le soleil (¼lioj), “quand les rayons du soleil la font croître”, pour citer Timothée, et “confins de la terre” l’extrémité de la nuit, celle-ci étant, selon les mathématiciens, l’ombre terrestre qui, souvent, effleure la lune ; la terre a donc comme extrémité le point au-delà duquel son ombre ne peut pas s’étendre. »

[Cornutus , « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 14]

2 – Le frère de ces dieux [Zeus, Poséidon, Héra, Hestia et Déméter] est, dit-on, Hadès. Il représente l’air dont les parties sont les plus épaisses, qui est le plus proche de la terre. En effet, il naît en même temps qu’eux, c’est-à-dire quand la nature a commencé à couler (·e‹n) et à accomplir (kra…nein) les êtres selon des méthodes qui lui sont propres.

Son nom d’Hadès (“Aidhj) s’explique par le fait qu’il est proprement invisible, raison pour laquelle on écrit aussi son nom avec diérèse : 'A…dhj. […].

Le même dieu s’appelle aussi Pluton (PloÚtwn) : parmi toutes les choses périssables, il n’y a rien qui, pour finir, ne soit englouti par lui et qui ne devienne sa propriété.

[Cornutus , « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 77]

3 – Hadès (“Aidhj), enfin, représente l’air qui reçoit (decÒmenoj) les esprits. Ce nom, je l’ai dit, est dû à son invisibilité (¢eid»j) : les choses souterraines n’apparaissant pas à nos yeux, c’est là que vont, selon la rumeur, ceux qui nous quittent.

Hadès est qualifié de klÚmenoj (« qui fait du bruit ») ; c’est qu’il est la cause du bruit qu’on entend (klÚein). En effet, le son est un air percuté. On l’appelle « bon conseiller » (eÜbouloj ou eÙbouleÚj) de manière apotropaïque, comme s’il nourrissait de beaux projets (kalîj bouleuÒmenoj) à l’égard des hommes, en mettant fin un jour à leurs peines et soucis.

Voir aussi : Monde 3

HALAKAH

[van Kasteel, Hans (éd.), Oracles et Prophétie, Beya, 2011, p. 339, note 12]

1 – Le Talmud enseigne la halakah ou « marche », c’est-à-dire l’éthique, la façon de se conduire ; en réalité, et plus profondément, la conduite ou marche du Seigneur dans l’homme.

HARMONIE

[Feye, A., La reconstruction du Temple, Revue ARCA n° 1, décembre 2016, p. 81]

1 – L'harmonie est le fait d’établir le lien entre l'aigu et le grave, entre le haut et le bas. C’est mettre le ciel et la terre en vibration, ce qui ne peut se faire que dans l'homme. C'est aussi le ré-assemblage des os du Christ.

Voir : Arès 1

HARPIE

Voir : Aveugle 1

HAUT

Voir : Intellect 2

Voir : Parole 6

HÉBREU

[d’Hooghvorst, C., Le Livre d’Adam, Beya, 2008, p. 29]

1 – L’histoire du peuple hébreu débute avec le patriarche Abraham car il est, dans la Bible, le premier qui soit appelé hébreu : « Abraham l’hébreu » (Gen. XIV, 13). C’est donc à partir d’Abraham qu’on parle du peuple hébreu. Ce mot vient du nom Ever (Eber) , qui était un ancêtre d’Abraham, d’après le texte. Ever était un descendant de Sem, un des trois fils de Noé.

Le fils d’Ever se nommait Paleg (qui signifie « séparer »), parce qu’il est dit dans le texte de la Genèse qu’en son temps, la terre était divisée. Précisément, eber ou « hébreu » vient d’un verbe (rb(, abor) qui signifie « passer », « traverser ». Selon la tradition, les hébreux et en particulier Abraham, sont « ceux qui ont passé » le fleuve Jourdain et c’est pourquoi ils sont « séparés » du reste du monde […]. En langue hébraïque, le mot saint vient du verbe qadoch ($dq) qui, à la forme hiphil, signifie « séparer ». Le saint est donc étymologiquement celui qui est séparé du monde profane.

HÉCATE

[van Kasteel, Hans (éd.), Oracles et Prophétie, Beya, 2011, p. 80]

1 – La déesse Hécate occupe une position centrale au sein du système théologique des Oracles chaldéens ; elle est la Vierge, correspondant à l’Âme du Monde (meg£lh yuc»), placée entre Dieu le Père, l’Inconnaissable, et le fond abyssal de l’homme. Elle représente aussi la Vierge incarnée, mère féconde, qui accouche du Fils de Dieu.

Hécate, la « déesse nourricière », assimilée à Artémis, était vénérée par les mages et présidait aux croisées des chemins ; elle était la déesse de la magie et des sortilèges. Dans les Oracles, elle est appelée « distributrice de feu porteur de vie ». Un extrême de la déesse se trouve dans le pur éther et l’autre dans le monde sublunaire, car elle constitue un lien mais aussi une séparation entre les deux mondes :

Comme une membrane intellective (Øm¾n noerÒj) qui a pris une ceinture, (Hécate) dissocie le premier et le second feux qui ont hâte de se mêler.

Cet aspect d’Hécate est du plus grand intérêt : on enseigne que c’est la déesse qui constitue le lien par lequel le Dieu Inconnaissable agit ; il agit en elle pour qu’elle crée, à l’instar du

Démiurge platonicien, le monde de la Nature, sublunaire et corruptible, régi par le Destin.

Cependant, s’il est vrai qu’une partie du Dieu total se trouve égaré dans la chair du monde, il faut savoir qu’il existe un désir originel et irrésistible d’unir une nouvelle fois ce qui fut séparé à cause de la chute de l’homme dans le monde matériel. C’est Hécate qui accomplit cette fonction. 

HECTOR

Voir : Troie 2

HÉLÈNE

Voir : Troie 2

HÉPHAÏSTOS

[Eustathe, « Commentaires sur l’Iliade » dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 488-489]

1 – Héphaïstos représente en général soit la simple chaleur, soit l’excessive et brûlante. La simple chaleur cherche, par son intercession, à assurer l’amitié entre Zeus et Héra, il verse à boire aux dieux et il ne quitte pas les lieux d’en haut. La chaleur excessive et brûlante, quant à elle, est toujours boiteuse, ainsi que nous l’avons expliqué, et est jetée d’en haut vers le bas. Elle n’est donc ni exclusivement céleste, ni exclusivement terrestre.

[Cornutus , « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 40-41]

2 – La plupart, cependant, attribuent les arts à Athéna et à Héphaïstos : à Athéna, parce qu’elle passe pour représenter la sagesse et la vivacité de l’esprit ; à Héphaïstos, parce que la plupart des arts réalisent leurs œuvres au moyen du feu. En effet, si Zeus représente l’éther et le feu limpide et pur, Héphaïstos (“Hfaistoj) représente le feu dont on se sert et qui est mêlé d’air, son nom provenant du fait d’être allumé (Âfqai).

C’est pourquoi on le dit né de Zeus et d’Héra, voire, selon certains, d’Héra (“Hra) seule, car les flammes, qui sont en quelque sorte plus grossières, empruntent leur substance, pour ainsi dire, au seul air (¢»r) enflammé […].

Héphaïstos, dit-on, accoucha Zeus quand, enceint d’Athéna, il éprouvait les douleurs de l’enfantement : il fendit sa tête et en fit sortir d’un bond la déesse. C’est que l’intelligence vive et naturelle des hommes, d’abord comme cachée, est amenée à la lumière par le feu dont on se sert dans l’art et qui collabore à la mettre en évidence. D’autre part, nous disons que ceux qui cherchent à découvrir une chose la conçoivent et peinent pour la mettre à jour.

Voir aussi : Adultère 1, Feu 9

HÉRA

[Porphyre, « Questions homériques sur l’Iliade » dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 270, n°99]

1 – Héra représente l’air. Quant à Artémis (”Artemij) la Lune, nom qui signifie¢erÒtemij, c’est-à-dire “celle qui coupe l’air” (¢šra tšmnousa) où elle est suspendue, elle considère comme ennemi ce qui la rend pesante. »

[Feye Stéphane,  Fil d’Ariane, n°8, p. 40-41]

2 –  Quelle réalité cette curieuse Héra peut-elle bien représenter ? Suivant Porphyre Héra est un air très subtil ; c’est d’ailleurs du mot « air » (¢»r) qu’elle tire son nom ; voilà pourquoi Homère dit d’elle (Iliade XV, 80 à 83) : « Comme s’élance la pensée d’un homme qui après avoir parcouru de nombreuses terres, pense dans son esprit subtil : « puissé-je être là, ou bien là-bas », et médite à mille choses, ainsi, avec une ardeur aussi rapide, s’envolait l’auguste Héra ». On voit que la figure du poète est plus qu’une figure de style. Héra, c’est un air volant, c’est une pensée qui ne sait où se fixer, c’est un souffle subtil. C’est un pur esprit, insatisfait !

Voir aussi : Athéna 2, Sommeil 2

HERCULE

[Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 1, Pauvert, 1964, p. 320]

1 – Hercule figure le ‘soufre d’or’ dont la vertu réfractaire aux agents les plus incisifs ne peut être vaincue que par l’action du vêtement rouge, ou ‘sang de la pierre’. L’or, calciné sous l’effet combiné du feu et de la teinture prend la couleur de la pierre et lui donne, en échange, la qualité métallique que le travail lui avait fait perdre. Junon, reine de l’œuvre, consacre ainsi la réputation et la gloire d’Hercule, dont l’apothéose mythique trouve sa réalisation matérielle dans la fermentation. Le nom même d’Hercule, `HraklÁj, indique qu’il doit à Junon l’imposition des travaux successifs qui devaient lui assurer la célébrité et répandre sa renommée ; `HraklÁj est formé en effet des racines `Hra, Junon, et klšoj, gloire, réputation, renommée. Déjanire, femme d’Hercule, personnifie le principe mercuriel de l’or, qui lutte de concert avec le soufre auquel il est conjoint, mais succombe néanmoins sous l’ardeur de la tunique ignée. En grec, Dhi£neira dérive de Dhiot»j, hostilité, lutte, agonie.

[Cornutus, « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 68]

2 – Héraclès (`HraklÁj) est la parole (lÒgoj) présente dans toutes les choses. Grâce à elle, la nature est forte, puissante et invincible ; elle fait participer également les choses particulières à la force et à la vigueur.

Le nom vient peut-être du fait qu’elle s’étend aux héros (¼rwej), et que c’est elle qui crée la gloire (kle…zesqai) des hommes nobles. Les Anciens appelaient en effet « héros » ceux dont le corps et l’esprit étaient bien développés et qui, de ce fait, semblent participer à la génération divine.

[Héraclite, « Allégories d’Homère », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 127-128 et note 143 et 144]

3 – Nous n’avons pas à nous étendre, laborieusement et de manière intempestive, sur tous les travaux dont font mention les auteurs postérieurs à Homère. Il fit sa proie du sanglier (k£proj), c’est-à-dire de l’intempérance si répandue parmi les hommes* ; du lion, c’est-à-dire de l’emportement dépourvu de discernement, qui incite à faire des choses peu recommandables ; de même, il passe pour avoir enchaîné le taureau effréné, c’est-à-dire qu’il a entravé les fureurs déraisonnables ; la biche de Cérynée représente la lâcheté, qu’il chassa de sa vie ; il accomplit avec peine un travail qui n’en mérite pas le nom, en nettoyant à fond l’énorme tas de fumier, c’est-à-dire tout ce qu’il y a de répugnant chez les hommes ; les oiseaux qu’il dispersa représentent les espoirs volatils qui dévorent notre vie ; l’hydre aux nombreuses têtes représente le plaisir qui, chaque fois qu’on l’ampute, se met à repousser, et qu’effectivement, il amputa telle une hydre, en se servant d’un feu : du feu de l’exhortation** ; enfin, Cerbère aux trois têtes, montré au Soleil, est vraisemblablement une allusion aux trois parties de la philosophie, la logique, la physique et l’éthique, qui, issues comme d’un seul cou, constituent trois têtes séparées.

* Le verbe kapr…zein, littéralement « faire le sanglier », est employé dans le sens d’« être en rut », « être débauché ». Selon Macrobe, Saturnales, I, 21, 4, le sanglier est « une image de l’hiver ».

** Le proverbe Ûdran tšmnein, « couper une hydre » (cf. Platon, République, IV, 426e), signifie : « se battre contre des difficultés sans cesse renaissantes » (A. Bailly, Dictionnaire, s.v. Ûdra).

Voir aussi : Matière 4, Prométhée 1

HÉRITER

[Herr Tripa, Joseph ministre en Égypte, Revue ARCA n° 1, décembre 2016, p. 130 et 131]

1 – Ajoutons à propos du terme hériter que certains l’ont rapproché du latin haerere, être attaché, se fixer. On dit dans la tradition juive que la Torah est premièrement fluide, mais que pour ceux qui parviennent à la capter, elle devient une semence qui pousse et croît en un arbre solide. Il suffit alors de s’attacher (haerere) à l’arbre et de tenir bon, tel Ulysse à son mât.

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