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Terme |
TAMARIN

Voir : Isis 2

TARDEMAH

[Thuysbaert, Caroline, « La Beauté des Nombres dans l’école de Trithème […] », Miroir d’Isis, n° 22, p. 46]

1 – Lisons quelques passages sur cette séparation préliminaire, appelée dans la tradition hébraïque tardemah, hmdrt, ou extase permettant la sortie d'Ève. Lorsque l'esprit quitte le corps, on peut véritablement parler d'une mort, la mort volontaire, philosophique ou initiatique.

[Hermès Trismégiste., Corpus Hermeticum. Les Belles Lettres, 1972, vol. I, p. 116]

2 – Quand tu ne pourras plus rien en dire [du Bien, Dieu], c'est alors seulement que tu le verras. Car la connaissance qu'on en prend est divin silence, inhibition de tous nos sens. Et celui qui l'a une fois perçue ne peut plus percevoir rien d'autre, celui qui l'a une fois contemplée ne peut plus contempler rien d'autre et il ne peut plus entendre parler de rien d'autre et, pour tout dire, il ne peut plus même remuer le corps : car perdant la conscience de toute sensation, de tout mouvement corporels, il demeure en repos; et cette beauté ayant baigné de sa lumière tout l'intellect, c'est l'âme entière qu'elle illumine aussi et qu'elle attire à travers le corps, et ainsi elle transforme l'homme entier dans l'Essence. Car il est impossible, mon enfant, que l'âme qui a contemplé la beauté du Bien soit divinisée tant qu'elle demeure dans un corps d'homme.

Voir aussi : Extase 1

TARTARE

Voir : Olympe 2

TAUREAU

[Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 476]

1 – J’ai assez expliqué dans […] ce qu’on doit entendre par les Taureaux ; c’est-à-dire, la véritable matière primordiale de l’œuvre ; c’est avec ces animaux qu’il faut labourer le champ philosophique, et y jeter la semence préparée qui y convient.

Voir aussi : Hercule 3

TEINTURE

[d’Ygé, C., Nouvelle assemblée des philosophes, Dervy, 1954, p. 77]

1 – « La force tinctoriale », qui découla de Son sang répandu (JC) pénétra le plus intérieur de la terre, ressuscita les morts, brisa les rochers, et occasionna l’éclipse totale du soleil, lorsqu’elle repoussa, du centre de la terre dans lequel la lumière pénétra, toutes les parties des ténèbres vers la circonférence, et posa la base de la glorification future du monde.

[Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 196]

2 – La teinture de l’or ne peut être séparée de son corps, parce qu’elle en est l’âme ; et qu’on ne pourrait l’en extraire sans détruire le corps ; ce qui n’est pas possible à la chymie vulgaire, comme le savent très bien tous ceux qui ont voulu tenter cette expérience. La teinture dans le sens philosophique, est l’élixir même, rendu fixe, fusible, pénétrant et tingeant, par la corruption et les autres opérations dont nous avons parlé. Cette teinture ne consiste donc pas dans la couleur externe, mais dans la substance même qui donne la teinture avec la forme métallique. Elle agit comme le safran dans l’eau ; elle pénètre même plus que l’huile ne fait sur le papier ; elle se mêle intimement comme la cire avec la cire, comme l’eau avec l’eau, parce que l’union se fait entre deux choses de même nature. C’est de cette propriété que lui vient celle d’être une panacée admirable pour les maladies des trois règnes de la Nature ; elle va chercher dans eux le principe radical et vital, qu’elle débarrasse par son action des hétérogènes qui l’embarrassent, et le tiennent en prison, elle vient à son aide, et se joint à lui pour combattre ses ennemis. Ils agissent alors de concert, et remportent une victoire parfaite. Cette quintessence chasse l’impureté du corps, comme le feu fait évaporer l’humidité du bois, elle conserve la santé, en donnant des forces au principe de la vie pour résister aux attaques des maladies, et faire la séparation de la substance véritablement nutritive des aliments, d’avec celle qui n’en est que le véhicule.

[Paracelse, Les météores, Beya, 2016, p. 24]

3 – Lorsqu’on dit que les coraux ont telle ou telle vertu, on l’entend de leur teinture, car cette dernière est le corps pur où se trouvent cachées les vertus.

TEKHELET

[D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 192]

1 – Il existe un lieu redoutable où se communique cette teinture appelé Tekhelet, et c’est là que Jacob a vu l’union du ciel et de la terre. Ce Tekhelet est aussi comparé à un fil – serait-il aussi ténu qu’un poil de barbe? – incluant la mesure de tout et qu’il faut tenir par les deux bouts. 

[D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 193]

2 – D’où se fit cette teinture philosophique non vulgaire? On la décrit de teintes diverses. Le grand dictionnaire hébreux-anglais de Jastrow traduit Tekhelet par purple-blue, violet. C’est aussi la fameuse améthyste dont le nom grec signifie sans ivresse. On la définit amarante dans le Livre de la Sagesse (VI, 12) en sa version grecque: «λαμπρα και ¢μαραντος στιν ¹ σοφια», «la sagesse brille d’une couleur amarante». 

TÉLÉMAQUE

[D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 7]

1 – Son nom de Télémaque signifie combat lointain, non qu’il soit destiné à combattre au loin, mais en vue d’un but lointain. Télémaque est un disciple non encore accompli. En son âge initiatique non mûr, il cherche son or perdu.

TEMPÉRANCE

[Maïer, Michaël, La Table d'or, Beya, 2015, p. 344-345]

1 – La matière de l’or, très tempérée, d’une tempérance équilibrée, sans aucune impureté, est rendue quasiment incorruptible. 

Voir aussi : Vertu 3

TEMPLE

[Feye, A., La reconstruction du Temple, Revue ARCA n° 1, décembre 2016, p. 67]

1 – Nαος, en grec, le mot utilisé dans l'évangile de Jean, exprime la partie intérieure, habitée (de ναιω). Les Naassènes prétendent, quant à eux, que le mot ναος s'apparente à l’hébreu נחש, serpent. Ce que nous pouvons mettre en rapport avec le python fixé par Apollon qui inspirait la pythie du temple d'Apollon à Delphes. Notons que נחש signifie à la fois serpent et devin.

Le ναος, ou sancta sanctorum, ne peut être sanctifié sans le sang de la victime sacrifiée, de l'hostie, nous apprend Isidore de Séville.

Le mot latin templum est un apport de la culture étrusque. Il désigne l'espace découpé dans le ciel à l'aide des auspices, que les prêtres ont retranscrit sur le sol. Il s'agit d'un terrain sacré, inviolable qui englobe également le bâtiment servant au culte construit dessus. Le caractère sacré et donc séparé du monde est encore plus explicite dans les noms sacrum (de secernere, séparer) et sacellum (son diminutif) désignant aussi le temple. Quant à fanum, que l'on retrouve dans l’adjectif « profane », désignant celui qui est devant le temple, il est apparenté au verbe latin fari, ou au grec φημι, parler. C'est donc une parole qui rend le lieu sacré et c'est même l'objet de ce temple. Il ne s'agit donc nullement d'un amas de pierres mortes. Le nom delubrum, sanctuaire, s'applique à des sanctuaires munis d'une source dans laquelle on se purifiait (diluere) avant d'entrer. La source elle-même est le lieu des régénérés.

Le mot grec τεμενος signifie pour sa part coupé, séparé et délimité. Le même sens est exprimé par l'arabe ھرام , séparé. En hébreu, c'est בית אלהים, la maison de Dieu. בית vient d'une racine sémitique بيت , passer la nuit. Par conséquent, la beit Elohim est le lieu où Dieu passe la nuit. Ne nous est-il pas demandé de pratiquer l'hospitalité ?

« Ainsi l'insensé refuse tout, le prudent offre le pain, le croyant donne le repas et l'aumône, mais le sage y ajoute l'hospitalité pour la nuit. » (Louis Cattiaux, Le Message Retrouvé, xxxiv, 19’).

« N'oubliez pas l'hospitalité, car grâce à elle, certains ont accueilli des anges. » (Hébreux, XIII, 1-3).

La maison, beit, comprend le portique ou vestibule, le temple ou saint, היכל (où se trouve le tout, היכא הכל heikha hakol) et le sanctuaire, debir, de la racine דבר parler, qui est la partie inférieure et intérieure ou saint des saints. La hauteur de chacune des parties allait en décroissant.

On rencontre aussi le terme בית הקדש, ou בית המקדש, la maison de sainteté.

En synthétisant les différents termes, on obtient la définition suivante : Le temple est un lieu, délimité et séparé du reste, qui se trouve à l'intérieur et qui, une fois habité par le tout, produit une parole.

Voir : Augure 2, Salomon 1

TEMPS

[Ibn al Farid, U., L’éloge du vin, Véga, 1980, p. 155]

1 Le TEMPS qui est le symbole des charmes vains de ce monde et de ses faux ornements, n'a laissé dans le cœur de la plupart des adorateurs aucune trace  de spiritualité et aucun reste du rouh al amrî. [commentaire de Nabolosi]

TÉNÈBRES

[Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 316]

1 – Ce qui est sous tous les degrés du sens, consiste en certaines ténèbres horribles et inexplicables. Les magiciens les appellent ténèbres actives, et leur effet dans la nature est le froid – le teint, le corps et la matrice du froid – tout comme la lumière est le visage, le principe et la fontaine de la chaleur. Ce qui est au-dessus de tout degré d’intelligence est un certain feu, ou lumière, infini et inaccessible. Denys l’Aéropagite les appelle ténèbres divines (caligo divina), car elles sont invisibles et incompréhensibles. Le juif les nomme Ayin, mais en un sens relatif ou, comme disent les universitaires, par respect pour nous. En termes simples, c’est la Déité non-voilée, sans aucune vêture. La substance moyenne ou chaîne entre les deux est ce que nous appelons communément la Nature. C’est l’échelle du grand Chaldéen qui s’étend des ténèbres sous-naturelles jusqu’au feu surnaturel.

[Cornutus , « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 35-36]

2 – Du Chaos naît l’Érèbe (”Ereboj), c’est-à-dire la cause qui fait qu’une chose est couverte (™ršfesqai) et enveloppée par une autre*.

* Cf. Hésiode, Théogonie, 123 : « Du Chaos naquirent l’Érèbe et la Nuit noire ». On peut rapprocher ”Ereboj, « ténèbres », non seulement du verbe ™ršfw, « couvrir », « ombrager », mais aussi de l’hébreu bri (ereb), « soir », « occident ».

Voir aussi : Alpha 1, Putréfaction 1

TERNAIRE
TERPSICHORE

Voir : Muse 4

TERRE

[Maïer, Michaël, La Table d'or, Beya, 2015, p. 463]

1 – Dans l’eau et la terre, en les comprenant philosophiquement, est fondé tout l’art, dans celle-là pour qu’elle dissolve la terre, dans celle-ci pour qu’elle coagule l’eau. 

[Cornutus, « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 58-59]

2 – Ensuite, enfant, il nous faut parler de Déméter et d’Hestia qui, l’une et l’autre, paraissent s’identifier à la terre. En effet, les Anciens lui ont donné le nom d’Hestia (`Est…a), parce qu’elle est toujours stable (˜st£nai) ; ou parce que la nature lui a attribué la place la plus intérieure (™swt£tw teqe‹sqai) ; ou parce que le monde entier se tient (˜st£nai) sur elle comme sur un fondement.

Le nom de Déméter (Dhm»thr) s’explique par le fait qu’à la manière d’une mère, elle donne croissance et nourriture à toutes choses : il signifie en quelque sorte « terre mère » (gÁ m»thr) ; ou bien « Déô mère » (Dhë m»thr), puisque l’abondance de la terre et de ce qui y pousse se laisse partager (date‹sqai) et manger (da…nusqai) par les hommes ; ou encore, on trouve (d»ein) sur elle ce qu’on y cherche.

Hestia est représentée comme une vierge, parce que l’immobilité n’engendre rien ; pour cette raison, son sanctuaire est entretenu par des vierges.

Déméter, quant à elle, n’est plus considérée comme une vierge : elle a donné naissance à Coré (KÒrh), c’est-à-dire à la satiété (kÒroj), puisqu’elle est la matière dont on se nourrit à satiété.

L’attribut d’Hestia (`Est…a) est un feu toujours vivant, parce que c’est là encore ce qu’elle semble représenter, peut-être parce que tous les feux au monde s’en nourrissent et en tirent leur subsistance (Øfšsthken) ; ou parce qu’elle donne la vie, qu’elle est la mère des vivants, et que ce qui est igné est pour eux cause de vie.

Voir aussi : Adam 2, Pauvre 1, Rebis 2, Mer 3

TERRE FEUILLÉE

[Fulcanelli, Le Mystère des Cathédrales, Pauvert, 1964, p. 192-193]

1 – Il n’est pas jusqu’à la pâte de la galette [des rois] qui n’obéisse aux lois de la symbolique traditionnelle. Cette pâte est feuilletée, et notre petit baigneur y est inclus à la façon d’un signet de livre. Il y a là une intéressante confirmation de la matière représentée par le gâteau des Rois. Sendivogius nous apprend que le mercure préparé offre l’aspect et la forme d’une masse pierreuse, friable et feuilletée. « Si vous l’observez bien, dit-il, vous remarquerez qu’elle est toute feuilletée. » Les lames cristallines qui en composent la substance se trouvent, en effet, superposées comme les feuillets d’un livre ; pour cette raison, elle a reçu l’épithète de terre feuillée, terre des feuilles, livre aux feuillets, etc. Aussi voyons-nous la première matière de l’Œuvre exprimée symboliquement par un livre tantôt ouvert, tantôt fermé, selon qu’elle a été travaillée ou seulement extraite de la mine. 

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