Terme | | |
---|---|
LAËRTE | |
LAINE | |
LAITON | |
LANCE | [Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 2, Pauvert, 1964, p. 119-120] 1 – La figure du bouclier, - en grec ¢sp…j, abri, protection, défense, - indique à notre champion la nécessité d’une arme défensive. Quant à l’arme d’attaque, c’est la lance, - lÒgch, sort, destin, - ou l’estoc, - di£lhyij, séparation, - qu’il devra employer […]. C’est ainsi que, de laboureur on devient héraut (KÁrux, racine grecque de KhrukiofÒroj, qui porte le caducée). D’autres, de même courage et d’ardente foi, plus confiants dans la miséricorde divine qu’assurés de leurs propres forces, abandonnèrent l’épée, la lance et le glaive pour la croix. Ceux-là vainquirent mieux encore, car le dragon, matériel démonique, ne résista jamais à l’effigie spirituelle et toute-puissante du Sauveur, au signe ineffable de l’Esprit et de la lumière incarnés : in hoc signo vinces. [Contoléon, C., « Panoplie d’Agamemnon » dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 781] 2 – Après avoir donné à l’homme l’esprit intelligent, la parole, la pratique et la théorie, choses qui confèrent à l’homme politique et royal sa perfection, et après l’avoir honoré, on lui donne à présent l’hégémonie, pour commander avec expérience et détermination, ces deux choses étant représentées par les « lances ». Grâce à celles-ci, l’homme, en n’importe quelle affaire, devient adroit, inventif, « vaillant ». Celui qui ne participe pas à la détermination ni à l’expérience n’est pas « vaillant » ; mais il est lâche, ou audacieux et téméraire. |
LARME | Voir : Isis 2 |
LATONE | [Fabre du Bosquet, Concordance, Le Mercure Dauphinois, 2002, p. 35] 1 - Dans la première opération philosophique, Latone est fille de la Nuit, dans la seconde, elle est la Nuit elle-même. C’est dans la seconde partie de l’opération qu’elle met au monde Diane et Apollon, c’est-à-dire le Soleil et la Lune hermétiques. C’est aussi de la Latone de la seconde opération qu’a voulu parler Morien dans son entretien avec le Roi Calid, lorsqu’il dit « Dealbate Latonem et rumpite libros ». Il est cependant très important de remarquer que dans la première comme dans la seconde opération Latone ou le Laton doivent être blanchis. Dans la seconde opération où Latone est le noir plus noir que le noir des philosophes, son blanchissement enfante Diane et Apollon, au lieu que dans la première opération, son blanchissement met au monde les colombes de Diane ou l’Esprit ardent de Raymond Lulle. Voir aussi : Déluge 1 |
LAURIER | [Petit Ph., Fil d’Ariane, n°9, p. 39] 1 – On considérait aussi les chantres comme devins (mantikoi) à cause de leur sagesse. C’est encore cela que symbolise la baguette (rhabdos) de laurier ou d’Apollon, que tenaient les rhapsodes en chantant [...]. Une rhapsodie est : un chant de connaisseur en l’honneur du soleil (Apollon), ou mieux, un chant qui témoigne d’une connaissance de l’œuvre solaire. [Cornutus, « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 72] 2 – Sa [Apollon] couronne est faite de laurier (d£fnh), dont le nom exprime certes la couleur pourpre (dafoin»), mais qui est une plante toujours jeune et verdoyante. Il se fait que le laurier brûle très facilement et possède aussi une vertu purificatrice ; il n’est donc pas étrange de le consacrer au dieu le plus pur et le plus brûlant. Peut-être aussi son nom, qui se rapproche en quelque sorte du verbe diafa…nein (« faire entrevoir »), explique-t-il que le laurier passe pour être utile aux pratiques de la divination. |
LÉGENDE | |
LÉONARD | Voir : Bleu 1 |
LÉTO | [Héraclite, « Allégories d’Homère », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 150-151] 1 – En face de Létô se dresse Hermès, ce dernier n’étant autre que la parole qui exprime ce que nous ressentons en notre for intérieur. La parole est toujours combattue par Létô (Lhtè), que nous pouvons comparer, en changeant une seule lettre, à l’oubli (lhqè). Ce qui échappe à la mémoire ne peut plus être annoncé. C’est pourquoi on fait de Mémoire la mère des Muses ; on veut dire que les déesses préposées à la parole doivent leur naissance à la mémoire. Il est donc normal que l’oubli se lance dans une lutte pour contrer son adversaire. À juste titre, ce dernier lui cède : l’oubli (l»qh) représente la défaite de la parole (lÒgou Âtta) ; vaincue par la perte de mémoire, l’évidence est ensevelie dans un silence muet. Voir : Athéna 1 |
LEUCOTHÉE | Voir : Nérée 2 |
LEVAIN | Voir : Ferment 1 |
LIBERTÉ | [Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 291] 1 - Le vieil homme est tenu de garder les commandements. Dirons-nous qu’il est libre ? Il fait ce qu’il veut, mais dès qu’il transgresse la Loi, il encourt la réprobation. De quoi sert une liberté captive ? Par contre, la volonté de l’homme nouveau est libre. L’homme nouveau n’est plus lié par aucun commandement. Au paradis, Adam n’était plus soumis à aucune interdiction, à l’exception d’une seule, qui l’a perdu. Pour l’homme nouveau, il n’y a plus aucune exception. Il est parfaitement libre. Voir aussi : Pensée 1 |
LIBRE-ARBITRE | [Agrippa, H.-C., La Philosophie occulte, t. 2, Éditions Traditionnelles, 1981, p. 132] 1 – C’est pourquoi on définit le libre-arbitre une faculté de l’entendement et de la volonté par laquelle on fait choix du bien, étant assisté de la grâce, et du mal, étant privé de la grâce. Et partant cette même grâce, que les théologiens appellent aussi charité ou amour infus, est dans la volonté comme un premier mobile, et en son absence toute l’harmonie de l’âme tombe en discorde. [Pythagore, Les vers d’or. Commentés par Hiéroclès (trad. M. Meunier), L’artisan du livre, 1925, p. 149 et 150, n°1] 2 – Il ne faut pas confondre le libre arbitre avec la volonté. La volonté va naturellement au bien, la liberté peut pencher et se déterminer au mal. Placés pour ainsi dire entre le corps et l’esprit, nous sommes mus d’un double mouvement, l’un propre à l’âme et qui nous mènerait toujours au bien, sans fatigue et sans choix ; l’autre, qui nous vient du corps, et qui nous entraîne au mal ou vers le monde inférieur ou la matière. La liberté consiste à pouvoir suivre par un choix l’un ou l’autre de ces mouvements : elle nous a été donnée pour que nous puissions nous perfectionner et nous rendre dignes des dieux qui sont nos modèles et nos pères. Ce pouvoir est tout personnel ; il est tellement uni à notre nature, qu’au lieu de dire qu’il est à nous, il est plus juste de dire qu’il est nous-mêmes. L’homme c’est la liberté. |
LIEU |