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OCÉAN

[Cornutus, « De la théologie grecque », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 17]

1 – D’après un autre récit, c’est l’Océan qui devient l’origine première de tout ; car la mythologie n’est pas uniforme sur ce point. Sa femme, dit-on, est Téthys. Or l’Océan ('WkeanÒj) représente un concept (lÒgoj) dont le flux et reflux est rapide (çkšwj neÒmenoj) et qui se transforme continuellement. Téthys, elle, représente la permanence des qualités. De leur mélange ou union se constituent les êtres ; il n’y aurait rien si l’un des deux l’emportait, sans s’unir à l’autre.

[Eustathe, « Commentaires sur l’Iliade », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, 2012, p. 507-508 et note 91]

2 – Allégoriquement, l’Océan est un cercle qui, théoriquement, coupe en deux la sphère céleste au niveau de la surface de la terre. En d’autres mots, on conçoit qu’il la coupe en deux de manière à former un hémisphère au-dessus de la terre et un autre en dessous de la terre ; c’est pourquoi on appelle ce cercle « horizon » (Ðr…zwn, « délimitant »).

Cet Océan ('WkeanÒj) enveloppant circulairement la terre, les astres en surgissent et y replongent. C’est ce qui explique son nom, puisqu’en le traversant, les astres arrivent promptement en haut (çkÝ ¥nw), ou encore accomplissent rapidement (çkšwj ¢nuÒntwn) leurs propres mouvements.

Dans la poésie, l’Océan est un fleuve qui coule circulairement autour de la terre. À vrai dire, selon le sens historique, l’Océan est la mer extérieure. Beaucoup croient que les astres se lèvent en traversant cet Océan, comme s’ils s’approchaient de son eau ou même, comme le veut la mythologie, la touchaient. C’est pourquoi Homère, en un langage plutôt poétique, dit que l’astre s’est lavé dans l’Océan, comme s’il devait son éclat au fait de s’y être baigné, comme c’est le cas avec les corps qu’un bain rend resplendissants.

Voir : Dieux 2

OEIL

Voir : Os 1

OEUF

[van Lennep, J., Alchimie, Crédit Communal, 1984, p. 37]

1 – Le rapport entre l’œuf et le cosmos fut clairement précisé dans la ‘Turba philosophorum’ puisqu’il y fut dit qu’il contenait ses quatre éléments, l’eau (son blanc), l’air et le feu (son jaune), la terre (sa coquille) ainsi qu’un cinquième correspondant à la quintessence (le germe). L’œuf était « la pierre qui n’est pas pierre », c’est-à-dire la pierre philosophale, la synthèse de l’univers.

[Fulcanelli, Le Mystère des Cathédrales, Pauvert, 1964, p. 184]

2 – Par le terme d’œuf, les Sages entendent leur composé, disposé dans son vase propre, et prêt à subir les transformations que l’action du feu y provoquera. C’est, dans ce sens, positivement un œuf, puisque son enveloppe, ou sa coque, renferme le rebis philosophal, formé de blanc et de rouge dans une proportion analogue à celle de l’œuf des oiseaux. 

OISEAU

[Contoléon, C., « Sur le prologue de l’Iliade » dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 756]

1 – L’oiseau, lui, est un animal aérien ; le mot o„wnÒj (« oiseau ») provient de oioj (« seul »), et de ce dernier vient aussi o‡esqai (« pressentir »). Par conséquent, le poète fait là allusion à ce que l’esprit a de simple et d’immatériel. Quand les Anciens voyaient un oiseau voler, ils présumaient (õonto) qu’il avait été envoyé par Dieu pour signifier quelque chose ; on en a tiré aussi le verbe o„wnzesqai (« présager »).

Voir aussi : Hercule 3

OLIVIER

Voir : Huile 1, Vertu 2

OLYMPE

[Plutarque, « Sur la vie et la poésie d’Homère » dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 187]

1  Or on appelle Olympe (”Olumpoj) l’air le plus pur, c’est-à-dire celui qui, étant le plus élevé et le plus éloigné de la terre et de ses exhalaisons, est entièrement lumineux (Óloj lamprÒj).

[Eustathe, « Commentaires sur l’Iliade », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 524]

2 – La différence est que l’éther et la région de l’Olympe sont baignés de clarté, dépourvus de nuages et à l’abri des secousses du vent, ce qui en fait des lieux où, dit-on, la vie est aisée et divine, tandis que le Tartare (T£rtaroj), qui porte bien son nom, est en proie aux troubles (tet£raktai), voire au froid, puisque d’après Homère, il est composé d’air. Le poète, en effet, l’appelle « aérien », mais il s’agit d’un air souterrain, privé de Soleil, et par conséquent froid. D’ailleurs, c’est de là que viendrait le verbe tartar…zein, « frissonner fort ». Si l’éther est baigné de lumière, ce qui justifierait le nom d’« Olympe » (”Olumpoj) donné à ce lieu, c’est-à-dire « entièrement lumineux » (Ðlolampšj), le Tartare en revanche, nous venons de le dire, est « aérien », c’est-à-dire plongé dans l’obscurité, et il n’y a ni lumière ni rayons de Soleil qui réjouissent, comme le poète le dira dans la suite.

OPHIR

[Fabre du Bosquet, Concordance, Le Mercure Dauphinois, 2002, p. 40]

1 – Le sens du mot Ophir n’a pas été mieux conservé que ceux dont les francs-maçons font usage. Ophir en langue sacerdotale (le langage sacerdotal était ce que l’on appelle l’ancienne langue égyptienne) chez les prêtres égyptiens voulait dire or caché, or mystérieux. Cet or était fait dans les Temples par l’art hermétique.

OR

[van Lennep, J., Alchimie, Crédit Communal, 1984, p. 27]

1 – Si l’alchimie était organisée fondamentalement, selon la vision dualiste du soufre et du mercure, il n’est pas rare cependant de voir mentionné un troisième principe qui ne fut désigné comme étant le sel, de manière définitive, qu’à partir de Paracelse. La trilogie symbolique correspondant à l’âme, au corps et à l’esprit, fut dès lors vulgarisée alors qu’elle était admise en Occident depuis plusieurs siècles. Ce dualisme fit qualifier la pierre philosophale de « double chose » (Rebis, de res bis). Symbolisée par l’androgyne, elle était la synthèse des entités qui correspondaient respectivement au soufre et au mercure, à l’argent et à l’or, et constituaient deux groupes : Or/soufre : mâle, actif, chaud, feu, ferment, levain, forme ; symboles majeurs : soleil, roi. Argent/mercure : femelle, passifs, froid, eau, liquide, pâte, matière ; symboles majeurs ; lune, reine.

[Fabre du Bosquet, Concordance, Le Mercure Dauphinois, 2002, p. 59, n°13]

2 – Le signe que les Philosophes ont attribué à l’or est un cercle avec un point au milieu ; le point désigne la terre et le cercle le Ciel. Celui qui sait développer le centre de l’or et le pousser à la circonférence, acquiert les vertus du ciel et de la terre. L’or est extérieurement fixe, intérieurement il est volatil parce qu’il est mercure. C’est dans la nature volatile et spirituelle de l’or qu’est sa vertu germinative, pénétrante et médicinale.

[D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 36]

3 – L’or des héros, c’est le ciel cuit. 

[D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 391]

4 – L’or de nos Philosophes chymistes est bien le Vulgaire, mais amendé par la bonne nature.

[Eustathe, « Commentaires sur l’Iliade », dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 570, note 232]

5 – Commentaires sur l’Iliade, t. IV, p. 630, ll. 14 à 16 : « L’expression “protéger par de l’or” (crusù ™rÚsesqai) [Iliade, XXII, 351] signifie : “délivrer par de l’or”. Le verbe ™rÚsesqai (“protéger”) est à l’origine de crusÒj (“or”), puisque crusÒj paraît en tirer son nom. »

Voir aussi : Calice 1, Lion 1, Métal 1Soleil 5, Ferment 1, Gabriel 3

OR ASTRAL

[D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 390]

1 – «Selon les Philosophes, il y a trois sortes d’or: le premier est un or astral dont le centre est dans le soleil qui, par ses rayons, le communique en même temps que sa lumière, à tous les astres qui lui sont inférieurs. C’est une substance ignée et une continuelle émanation de corpuscules solaires qui, par le mouvement du soleil et des astres, étant dans un perpétuel flux et reflux, remplissent tout l’univers; tout en est pénétré dans l’étendue des cieux, sur la terre et dans ses entrailles, nous respirons continuellement cet or astral, ses particules solaires pénètrent nos corps et s’en exhalent sans cesse». (Limojon de St Disdier, Le Triomphe Hermétique, éd. Archè, Milan, 1991, pp. 57 et 58.)

ORACLE

[van Kasteel, Hans (éd.), Oracles et Prophétie, Beya, 2011, p. 35]

1 – Étymologiquement, le mot « oracle » provient du latin oraculum, et ce dernier de os, oris, « bouche ». L’oracle est ce qui est produit par la bouche, c’est-à-dire la parole. Sénèque le définit comme la volonté des dieux annoncée par la bouche des hommes. Par extension, le terme « oracle » désigne également le dieu consulté, l’intermédiaire humain qui transmet la réponse, ou encore le lieu sacré où est donnée cette réponse.

[van Kasteel, Hans (éd.), Oracles et Prophétie, Beya, 2011, p. 118]

2 – Car le mot Ñmf», « oracle », signifie une annonce ou proclamation divine qui manifeste ce qui est (tÕ ×n fa…nousa). (Theosophorum Græcorum fragmenta, Teubner, Stuttgart et Leipzig, 1995)

ORDRE

Voir : Loi 2

ORGE

[Quarles, L, Fil d’Ariane, n°10 p. 34-35]

1 – Traditionnellement l’Écriture ou l’ensemble consigné des paroles des Prophètes, aussi bien l’Ancien que le Nouveau Testament, a souvent été symbolisée par le pain […].
L’orge a ceci de curieux que sa balle ou son écorce est inséparable du grain lui-même. C’est la raison pour laquelle l’orge a été en général réservée aux bêtes […]. Par conséquent, l’homme se nourrissait seulement de la lettre, comme d’un pain d’orge auquel la paille avait été mélangée, non de la moelle spirituelle de cette lettre. En effet, la balle de l’orge adhère naturellement aux grains de façon si étroite que c’est à peine si on peut l’en séparer. C’est pourquoi les grains d’orge symbolisent la difficulté avec laquelle les sacrements et les préceptes de la Loi se laissent saisir par l’intelligence.
Rompre le pain est une façon de symboliser la rupture de l’écorce pour atteindre cette substantifique moelle, si chère à Rabelais.
ORIENT

[Corbin, Henri, En islam iranien, aspects spirituels et philosophiques (tome ll), Gallimard, 1971, p. 187]

1 – Qu’il forme le vœu d’être un des compagnons du Saoshyant, coopérant avec lui à la Transfiguration du monde, ou d’être un des compagnons de l’Imâm caché préparant la « Grande Résurrection », une seule finalité l’oriente vers la seule issue de son combat : le retour victorieux à la « Source orientale » (Lumière de Gloire, Lumière mohammadienne, Lumière du Graal, Vie et Lumière de l’hermétisme), - « orientale » parce qu’elle n’est pas une connaissance parmi d’autres, ni même seulement une connaissance privilégiée, mais l’Orient, c’est-à-dire la source et la finalité de toute connaissance.

OS

[d’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, t. 1, La Table d’émeraude, 1966, p. 271]

1 – Ils sont endormis, ils n’ont pas d’yeux, c’est-à-dire pas de moelles. Le sommeil est sur leurs paupières. Ils ne savent pas ; ils ne réfléchissent pas à la manière dont ils se lèveront pour le jugement.

[Canseliet, E., Alchimie, Pauvert, 1964, p. 48]

2 – Ces lèvres ont aussi leur beauté et leur rire, qui cernent, pour l’orner, l’orifice naturel, par Michel Maïer, poétiquement dénommé : Os sacrum, la bouche sacrée.

[d’Hooghvorst, C., Le Livre d’Adam, Beya, 2008, p. 74]

3 – C’est pourquoi lorsque le Seigneur a présenté à Adam la femme, ichah (h<)), celui-ci a dit : « celle-ci, cette fois, est os ({c() de mes os » (Gen. II, 23). Le mot hébreu etsem ({c() signifie « os », « substance », « richesse », et sa racine verbale atsom({c(), signifie « être fort », « se fortifier », « acquérir ». Le mot ets (j(), dont il procède, signifie « arbre », « bois » ; et sa racine primitive ots (j(), « dur », « fort ». De là, le latin et le français os. Remarquons la parenté étymologique entre l’os et le bois. C’est comme si Adam avait dit « Celle-ci, cette-fois, est la substance de mes os ». Cette substance régénératrice est appelée par le MR (litanie 4) « fraîcheur des os ».

Voir aussi : Corps sidéral 2

OSIRIS

[d’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, t. 1, La Table d’émeraude, 1966, p. 297]

1 – Set, frère-ennemi d’Osiris, l’ayant invité à un banquet, présenta aux convives un magnifique sarcophage dont il ferait cadeau, disait-il, à celui dont la stature correspondrait exactement aux dimensions de ce cercueil. Osiris s’y coucha et aussitôt Set, refermant le couvercle, jeta dans le Nil le sarcophage et son contenu. L’allusion est claire : Osiris qui représente le Verbe, voulant mesurer ce monde sublunaire, y fut précipité à la suite d’une suggestion de son ennemi. Platon ne disait-il pas que le logos était la mesure de toutes choses ?

[Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 286-287]

2 – Cette seconde opération étant semblable à la première, sa clef est la solution de la matière, ou la division des membres d’Osiris en beaucoup de parties. Le coffre où ce prince est enfermé est le vase philosophique scellé hermétiquement. Typhon et ses complices sont les agents de la dissolution, […]. La dispersion des membres du corps d’Osiris, est la volatilisation de l’or Philosophique ; la réunion de ses membres indique la fixation. Elle se fait par les soins d’Isis, ou la terre, qui comme un aimant, disent les philosophes, attire à elle les parties volatilisées ; alors Isis avec le secours de son fils Horus combat Typhon, le tue, règne glorieusement ; et se réunit enfin à son cher époux dans le même tombeau ; c’est-à-dire, que la matière dissoute, se coagule, et se fixe dans le même vase, parce qu’un axiome des philosophes est solutio corporis est coagulatio spiritus.

[Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 274-275]

3 – […] on ne trouvera point d’embarras ni de difficultés à concevoir […] comment même Osiris a pu être père d’Isis, puisqu’Osiris étant le feu caché de la matière, c’est lui qui donne la forme, la consistance, et la fixité qu’elle acquiert dans la suite.

[Pernety, Les Fables Égyptiennes et grecques, Archè, 2004, tome 1, p. 250]

4 – Osiris était le bon principe, ou l’humeur radicale, la base du mixte, et la partie pure et homogène ; Typhon était le mauvais principe, ou les parties hétérogènes, accidentelles, et principe de destruction et de mort, comme Osiris l’était de vie et de conservation. 

[Plutarique, Isis et Osiris, la Maisnie, 1979, p. 182]

5 – Quant au nom d’Osiris (”Osirij), il provient de l’association des deux mots : Ósioj, saint, et ƒerÒj, sacré. Il y a, en effet, un rapport commun entre les choses qui se trouvent au ciel et celles qui sont dans l’Hadès, et les Anciens avaient pour habitude d’appeler saintes les premières, et sacrées les secondes.

[Plutarque, Isis et Osiris, la Maisnie, 1979, p. 111]

6 – Osiris est le Nil qui s’unit avec Isis, la terre, et Typhon est la mer dans laquelle le Nil en s’y jetant disparaît et se disperse, hormis toutefois cette quantité d’eau que la terre s’approprie et reçoit, et qui devient pour elle, grâce au fleuve, une semence féconde. 

Voir aussi : Feu 5, Saint des Saints 1, Typhon 1, Isis 2

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