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MAGIE | [Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 168] 1 – La magie est la mère de toutes les inventions. C’est par son pouvoir que sont connus les secrets de la nature. [Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 174] 2 – Qu’est-ce que la magie, sinon une médecine supérieure qui utilise uniquement les forces du firmament, soit sans déranger le cours habituel de la nature, soit de manière extraordinaire ? Toutes les œuvres de magie s’accomplissent grâce à l’imprégnation astrale qui est déterminante dans toute génération. Il n’y a pas que les hommes qui pratiquent la magie, la nature s’y livre également de bien des façons. [Maïer, Michaël, La Table d'or, Beya, 2015, p. 66] 3 – Le mot « magie » est devenu à ce point suspect qu’aujourd’hui, on ne le prend qu’au sens d’un art illicite, la négromancie, où l’on implore les méchants démons pour parvenir à certaines fins ; mais anciennement, en Perse, il signifiait la sagesse et la connaissance très parfaite des choses naturelles. [Agrippa, H.-C., La Philosophie occulte, t. 1, Éditions Traditionnelles, 1981, p. 3] 4 – La magie […] renferme une très profonde connaissance des choses les plus secrètes, leur nature, leur puissance, leur qualité, leur substance, leurs effets, leur différence et leur rapport : d’où elle produit ses effets merveilleux par l’union et l’application qu’elle fait des différentes vertus des êtres supérieurs avec celles des inférieurs ; c’est là la véritable science, la philosophie la plus élevée et la plus mystérieuse, en un mot, la perfection et l’accomplissement de toutes les sciences naturelles, puisque toute Philosophie réglée se divise en Physique, en Mathématique et en Théologie. [Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 159] 5 – La Magie n’est rien d’autre que la sagesse du Créateur, révélée et semée dans la créature. [Vaughan, T., Œuvres complètes, La Table d’émeraude, 1999, p. 193-194] 6 – L’Archano Theologiae est d’accord avec nous pour dire qu’il n’y a aucune parole efficace en Magie, à moins qu’elle ne soit d’abord vivifiée par la parole de Dieu. C’est ce qui est indiqué dans le Shemhamephorash des hébreux car ceux-ci ne croient pas que le nom des anges soit effectif s’il n’est pas uni à l’un des noms de Dieu « Iah » ou « El ». Ils disent alors qu’en vertu et pouvoir de ces noms réunis, les anges peuvent agir. |
MAGNÉSIE | Voir : Mercure 10 |
MAISON | Voir : Temple 1 |
MAÎTRE | [Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 167] 1 – Jamais un mage n’a appris la magie dans les livres : aucun ne la tient des hommes. L’élève qui ne cherche d’autre maître que celui qui enseigne entre les quatre murs d’une école, n’acquerra jamais le vrai savoir. C’est à l’école du Christ qu’on devient sage : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur ». |
MAL | [Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 352-353] 1 – En leur commencement, toutes les choses de ce monde étaient bonnes et agréables à Dieu. C’est le temps qui a mis fin à leur perfection première. Elles se sont divisées en bonnes et mauvaises choses. Le mal est venu du bien. Ce qui s’est passé en ce monde quand Adam a commis sa faute, s’était déjà produit au ciel des anges. Les premiers-nés de la création furent des anges. Ils étaient beaux et sans tache, mais une partie d’entre eux est tombée dans le péché, tandis que les autres gardaient leur innocence. Ne voulant pas que son royaume fût souillé, Dieu en a expulsé les mauvais anges pour n’y garder que ceux qui l’honoraient comme leur Père. Pour la même raison, la Providence exige que l’homme soit éprouvé pour être établi définitivement au royaume. Il doit être épuré comme l’or au creuset, jusqu’au moment où, débarrassé de sa chair terrestre, il revêtira une chair nouvelle qui sera le fruit de sa seconde naissance. Sans cette chair nouvelle, formée par l’Esprit Saint, l’homme ne peut entrer au royaume des cieux. [Cattiaux, L., Le Message Retrouvé, Beya, 2007, VII, 28’] 2 – Le mal n'est pas ce qui nous contrarie, c'est ce qui nous empêche d'être simples et purs. Voir aussi : Nature 1, Providence 1 |
MÂLE | Voir : Mercure 5, Intellect 2 |
MALKOUT | |
MANNE | |
MANTEAU | |
MAQOM | [d’Hooghvorst, C., Le Livre d’Adam, Beya, 2008, p. 37] 1 – Dans la bible, l’Unique possède différents noms, selon ses attributs. Parmi ces noms, il y a le « lieu », en hébreu maqom ({wqm). Ce mot vient du verbe qoum ({wq) qui signifie « subsister », « être stable », « se réveiller », « se redresser », « se lever », « naître ». Dieu est un lieu, ce qui sous-entend la notion de stabilité et de localisation. [d’Hooghvorst, C., Le Livre d’Adam, Beya, 2008, p. 83] 2 – Le maqom({wqm), par opposition à l’ein soph(vws }y)), le « sans limite » ou l’ « inconnaissable », représente le Dieu localisé ($y, iech : il y a), que l’homme peut connaître. Il se réfère aussi à la dernière sefirah : malkout (twklm), le « royaume ». De lui-même, l’homme est incapable de découvrir ce lieu secret ; il lui faut une révélation particulière provenant de ich Elohim ({yhl) $y)), l’ « homme de Dieu », qui lui transmet la bénédiction, sans laquelle le lieu n’est qu’un chaos désordonné, confus et ténébreux. Il n’y a qu’une seule bénédiction, toujours la même, celle que Jacob expérimente ici par la mort initiatique. |
MARBRE | Voir : Brique 1 |
MARIE | [d’Ygé, C., Nouvelle assemblée des philosophes, Dervy, 1954, p. 73, n°2] 1 – Marie est véritablement la Reine des Anges, c’est-à-dire la souveraine des forces qui constituent l’univers, auxquelles consciemment ou inconsciemment nous obéissons tous ». [Grignon de Montfort, Louis-Marie, Œuvres complètes, Seuil, 1988, p. 498] 2 – [23] Dieu le Père a fait un assemblage de toutes les eaux, qu’il a nommé la mer ; il a fait un assemblage de toutes ses grâces, qu’il a appelé Marie. Ce grand Dieu a un trésor ou un magasin très riche, où il a renfermé tout ce qu’il a de beau, d’éclatant, de rare et de précieux, jusqu’à son propre Fils ; et ce trésor immense n’est autre que Marie, que les Saints appellent le trésor du Seigneur, de la plénitude duquel les hommes sont enrichis. [Grignon de Montfort, Louis-Marie, Œuvres complètes, Seuil, 1988, p. 518] 3 – Ce que Lucifer a perdu par orgueil, Marie l’a gagné par humilité ; ce qu’Ève a damné et perdu par désobéissance, Marie l’a sauvé par obéissance. Ève en obéissant au serpent, a perdu tous ses enfants avec elle, et les lui a livrés ; Marie, s’étant rendue parfaitement fidèle à Dieu, a sauvé tous ses enfants et serviteurs avec elle, et les a consacrés à sa Majesté. [Grignon de Montfort, Louis-Marie, Œuvres complètes, Seuil, 1988, p. 542] 4 – Si nous craignons d’aller directement à Jésus-Christ, ou à cause de sa grandeur infinie, ou à cause de notre bassesse, ou à cause de nos péchés, implorons hardiment l’aide et l’intercession de Marie notre Mère : elle est bonne, elle est tendre ; il n’y a en elle rien d’austère ni rebutant, rien de trop sublime et de trop brillant ; en la voyant, nous voyons notre pure nature. Elle n’est pas le soleil, qui, par la vivacité de ses rayons, pourrait nous éblouir à cause de notre faiblesse ; mais elle est belle et douce comma la lune, qui reçoit sa lumière du soleil et la tempère pour la rendre conforme à notre petite portée. Elle est si charitable qu’elle ne rebute personne de ceux qui demandent son intercession, quelque pécheurs qu’ils soient. Voir aussi : Gabriel 3, Montagne 3 |
MARS | [van Lennep, J., Alchimie, Crédit Communal, 1984, p. 36] 1 – Mars, le dieu du fer, désignait « la matière digérée, et cuite à un certain degré ». Il en fut ainsi pour référence à la fureur meurtrière du dieu de la guerre qui pouvait symboliser la matière capable de résister au feu le plus violent. [Feye S., Fil d’Ariane, n°8, p. 42] 2 – Quant à Arès (Mars) qui est l’amant d’Aphrodite, il se rangera à ses côtés pour combattre les héros achéens. Arès vient de la racine Ar : détruire, faire périr. Homère l’appelle : fléau des mortels, insatiable de guerre, destructeur, etc. Arès est ce que les Hindous appellent « le prâna », ce que les alchimistes appellent « le mercure vulgaire ». S’il est vrai que c’est lui qui fait vivre ce qui est vivant, il n’en est pas moins le destructeur des êtres mortels, puisqu’il tue et décompose ce qui est mort. On sait que la science hermétique a pour but de condenser ce prâna, cet Arès. Or, il est impossible de le corporifier, sans l’avoir auparavant rendu coulant. Ce n’est qu’alors qu’il peut s’appeler « le mercure ». [D’Hooghvorst, E., Le Fil de Pénélope, Beya, 2009, p. 46] 3 – Cet or gisait sans chymie, l’air de Mars lui rend la vie: cet air est aussi un feu, une eau, une terre. Deux choses en une, un esprit-corps. Voir aussi : Prométhée 1, Bélier 1 |
MAT | |
MÂT | Voir : Hériter 1 |