[Arola, R., Images cabalistiques, Beya, 2003, p. 86]

1 – [à propos de la lame « La Force » du tarot de Marseille] Dompter ce lion, disait Emmanuel d’Hooghvorst, c’est se réconcilier avec l’adversaire. Ce lion est de couleur or, mais c’est un or irrité ; un or furieux, frustré, qui bave de colère. Le lion est l’or terrestre et corrompu que cet esprit volatil pénètre et régénère. La femme ouvre avec grande facilité la gueule bavante et rageuse du lion pour indiquer que le dissolvant universel peut tout et ouvre tout. Lorsque cette force d’en haut, cette pensée cosmique, qui se rêve sans s’exprimer, peut s’unir à cette force ignée que représente le lion, elle devient une force extraordinaire, parce qu’elle le dissout, elle le dompte, elle le prend à la gueule, c’est-à-dire là où il bave. L’homme qui favorise une telle union est donc nécessaire à cette pensée pure. C’est sa dignité de la faire parler. Il n’y a que lui, qui est au centre de la création, qui puisse le faire.

Voir aussi : Protée 1, Hercule 3, Protée 3