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POÈTES ET POÉSIES

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#2338

Mon Dieu,

Voilà que je me rends compte que nous n avions pas.encore de catégorie dédiée à ce qui importe le plus !

Qu'elles soient longues ou courtes, peu importe, mais qu'elles sonnent ...et inspirent !

Copiez ou créez, l'art des Muses est ici pour nous régaler....

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#2339

La sottise, l’erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

Sur l’oreiller du mal c’est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste.

C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent !
Aux objets répugnants nous trouvons des appas ;
Chaque jour vers l’Enfer nous descendons d’un pas,
Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.

Ainsi qu’un débauché pauvre qui baise et mange
Le sein martyrisé d’une antique catin,
Nous volons au passage un plaisir clandestin
Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

Serré, fourmillant, comme un million d’helminthes,
Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,
Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.

Si le viol, le poison, le poignard, l’incendie,
N’ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C’est que notre âme, hélas ! n’est pas assez hardie.

Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,

Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde !
Quoiqu’il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde ;

C’est l’Ennui ! — l’œil chargé d’un pleur involontaire,
Il rêve d’échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
— Hypocrite lecteur, — mon semblable, — mon frère !

LES FLEURS DU MAL
PAR
CHARLES BAUDELAIRE

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#2340

"Maintenant tu marches dans Paris tout seul parmi la foule
Des troupeaux d’autobus mugissants près de toi roulent
L’angoisse de l’amour te serre le gosier
Comme si tu ne devais jamais plus être aimé
Si tu vivais dans l’ancien temps tu entrerais dans un monastère
Vous avez honte quand vous vous surprenez à dire une prière
Tu te moques de toi et comme le feu de l’Enfer ton rire pétille
Les étincelles de ton rire dorent le fond de ta vie
C’est un tableau pendu dans un sombre musée
Et quelquefois tu vas le regarder de près

Aujourd'hui tu marches dans Paris les femmes sont ensanglantées
C’était et je voudrais ne pas m’en souvenir c’était au déclin de la beauté
Entourée de flammes ferventes Notre-Dame m’a regardé à Chartres
Le sang de votre Sacré Cœur m’a inondé à Montmartre
Je suis malade d’ouïr les paroles bienheureuses
L’amour dont je souffre est une maladie honteuse
Et l’image qui te possède te fait survivre dans l’insomnie et dans l’angoisse
C’est toujours près de toi cette image qui passe"

Extrait de "Zone" d'Apollinaire, dans le recueil Alcools.

Ces vers sont trop beaux à mes yeux pour être commentés ; je vais donc les laisser se commenter eux-mêmes.

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#2341

CXXXV.

“Comme nous vivrions tous en nostre premier pere
Si le vouloir de DIEU il n'eust point esbreché,
Nous mourons tous en luy depuis qu'il a peché,
Et vendus à la mort beuveons son vitupere.

Enfans d'ire conceus, au ventre de la mere
Du crime originel nostre esprit entasché
Ne pense rien de bon, si DIEU ne l'a touché
Qui par foy en son sang nos ames regenere

Asservi au peché le peché nous destruit,
Et le morceau glouton du dommageable fruit
Nous pend encore à tous à la bouche rebelle

Que si DIEU par la mort de son nouvel Adam
Ne nous rescussitoit, nouveau bourgeois d'Edem
D'ame & de cors seroit nostre cheute mortelle.”

Jean-Baptiste Chassignet.


En guise de commentaire, je soulignerai simplement un détail remarquable : Chassignet qualifie le fruit défendu de “glouton”, ce qui paraît curieux de prime abord, dans la mesure où l'on aurait plutôt tendance à penser que c'est, en l'occurrence, l'homme pécheur qui est glouton. Mais l'adjectif ainsi employé s'éclaire davantage si l'on se souvient que d'après Eckhartshausen, la matière du péché porte le nom de “gluten”, substance visqueuse contenue dans le sang qui emprisonne notre germe d'immortalité. Les termes latins “gluto” et “gluten” renvoient d'ailleurs vraisemblablement tous deux au verbe gluere, qui veut dire “resserrer, contracter”. Il s'agit donc bien d'un “morceau glouton”, à la fois collant (comme la glu) et vorace (parce qu'il engloutit dans ses ténèbres le vêtement de lumière du premier homme).

Pour être tout à fait honnête, j'ignore si Chassignet songeait réellement au gluten en écrivant ce sonnet. Mais cela nous aura du moins fourni matière à réflexion...

Il ne nous reste plus qu'à espérer trouver un jour "par foi" le sang du Christ sacrifié, seul antidote efficace contre l'infâme poison de mort...

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#2342

Super Kephas !

Merci... ça me fait plaisir parce que je ne connais pratiquement rien à la poésie hermétique ou religieuse et je serais content d'en connaître les plus belles perles !

Et alors si en plus on a des commentaires, le top !

Concernant le gluten :

Kephas écrit: Les termes latins “gluto” et “gluten” renvoient d'ailleurs vraisemblablement tous deux au verbe gluere, qui veut dire “resserrer, contracter”. Il s'agit donc bien d'un “morceau glouton”, à la fois collant (comme la glu) et vorace (parce qu'il engloutit dans ses ténèbres le vêtement de lumière du premier homme).


Je rebondis et trouve à "Joyeux" dans le dictionnaire de Caroline Thuysbaert : se réjouir, être au large (on retrouve la même idée en hébreu : la géhenne est à l’étroit et l’esprit (rouah) au large).

Il faut aussi voir dans le glossaire le mot Egypte (mitsraïm) qui signifie angoisse, mais aussi moule. Angoisse nécessaire, qui est le moule dans lequel peut se cuire l’esprit d’en-haut. (dans [Herr Tripa, Joseph ministre en Égypte, Revue ARCA n° 1, décembre 2016, p. 130]) -> Article à lire si ce n'est déjà fait et qui se trouve sur le site.

A creuser...

Au plaisir d'en lire d'autres encore, n'hésitez pas... et merci encore.

Dernière édition: par arca.
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#2343

Science si est de Dieu don
Qui vient par inspiration.
Ainsi est science donnée
De Dieu, et en l'homme inspirée
[...] Et encore est Dieu tout-puissant
Pour donner à son vray servant
Science telle qu'il luy plaist
De quoy à plusieurs clercs desplaist.

Jehan de la Fontaine (La Fontaine des Amoureux de science)

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#2350

Voici, pour continuer la série avec un texte personnel, un sonnet d'inspiration hermétique. Le sujet m'est venu en relisant un commentaire passionnant de Charles d'Hooghvorst (in. Le Livre d'Adam) sur la symbolique de l'os et de la moelle. Proinde hos versiculos accipe, candide lector :

L'os à moelle

Quien te da hueso no te quiere ver muerto. Proverbe castillan.

Comme on peut voir le diligent caniche
D'un zèle ardent ronger l'os précieux
Pour se repaître du suc délicieux
Que dans le creux de l'ivoire il déniche,

Ainsi fera, désireux d'être riche
Et de souper à la table des cieux
Qui scrutera le sens mystérieux
Pour y manger l'or béni de la Miche.

Rien ici-bas ne peut rassasier
Des sots pécheurs l'insatiable gosier
Et tout plaisir est un songe, un passage.

Seul celui qui de la chair du Sauveur
A pu goûter l'indicible saveur
Ne manque plus de rien pour être sage.

Dernière édition: par Kephas.
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#2351

Magnifique ! Felicitacions !!

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#2352

Merci beaucoup Lucie Yolle ! Puisque je suis particulièrement en veine ces derniers temps, je vous en livre un second, inspiré cette fois-ci par l'article d'Emmanuel d'Hooghvorst sur la lame non numérotée du Tarot intitulée le Mat (cf. Le Fil de Pénélope).


Le Mat

Un son mat est un son étouffé. E.H.

Triste banni des nombres créateurs
Errant sans voix ni chemin ni voiture
Le Mat honteux dépourvu de droiture
Sent de l'exil toutes les pesanteurs.

Ce gueux bouffon hypocrite et menteur
Portant aux reins la morale en ceinture
Offre au démon son postère en pâture
Bercé au son du grelot séducteur.

Ainsi depuis la grande banqueroute
Adam fauché du ciel cherche la route
Et la Mort sûre attend l'échec et mat.

Mais si l'Esprit qui dans l'homme s'étouffe
Balaye enfin le Malin qui le bouffe
De vive voix resonnera son Mat.

Dernière édition: par Kephas.
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#2353

Absolument excellent ! Il faut continuer ainsi et en même temps, couvrir la terre d'enfants poètes ; car il serait vraiment désolant de ne le laisser qu'aux bêtes.

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#2354

Décidément, l'inspiration ne manque pas ces derniers temps ; un autre sonnet m'est venu ce matin, qui se présente comme une méditation sur un passage du Talmud (cf. infra) assimilant les paroles de la Torah aux abeilles. J'espère que ces vers stimuleront nos esprits à la quête, comme de salutaires piqûres de rappel !


La pieuse abeille

מָה הַדְּבוֹרָה הַזֹּאת כָּל מַה שֶּׁהִיא מְסַגֶּלֶת, מְסַגֶּלֶת לִבְעָלֶיהָ, כָּךְ כָּל מַה שֶּׁיִשְׂרָאֵל מְסַגְּלִין מִצְווֹת וּמַעֲשִׂים טוֹבִים, הֵם מְסַגְּלִים לַאֲבִיהֶם שֶׁבַּשָּׁמַיִם

« Qu'elle est cette abeille ? Tout ce qu'elle thésaurise, elle le thésaurise pour son Roi. Ainsi, tout ce qu'Israël thésaurise, commandements et bonnes œuvres, il le thésaurise pour son Père qui est aux cieux. » Devarim Rabba, 1, 6.


De fleur en fleur l'abeille studieuse
Ores aux prés, ore au bord des étangs
Va récoltant le tribut du printemps
D'où tombera la manne délicieuse.

Si elle suit ces Lois impérieuses
Toujours trimant et sans cesse amassant
C'est pour jouir du fruit resplendissant
Qui sortira de ses œuvres pieuses.

Ainsi, croyant qui travailles au ciel
Imite donc ces faiseuses de miel
En méditant les paroles du Livre :

De ce céleste et sublime pollen
Tu tireras le doux fruit de l’Éden
Qui de la mort du péché nous délivre.

Dernière édition: par Kephas.
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#2355

Voici un magnifique poème composé par Charles d'Hooghvorst en hommage à Louis Cattiaux:

Étrange visiteur venu d'ailleurs,
Allègre charlatan de Dieu,
Roi couronné cependant,
En mendiant déguisé,
Au pays du roi Louis envoyé,
Portant son lourd Message
À des foules indifférentes.
Tu foulas une terre ingrate,
Libre parmi les enchaînés, offrant la liberté,
Juste parmi les condamnés, offrant le salut,
Riche parmi les pauvres, offrant la richesse,
Vivant parmi les agonisants, offrant la vie,
Béni parmi les maudits, offrant la bénédiction.

Nous n'avons vu passer qu'un mendiant inutile,
Disent-ils, cette indigne race de notre beau pays démocratique.
C'était le Roi couronné, dites-vous?
Mais, voyons! Il fait longtemps que nous l'avons décapité.

Eh bien, sache, Ô race indigne!
Qu'il n'a fallu qu'une pieuse Salomé
Pour recueillir en secret cette tête,
Principe et fin du prophète,
Aveuglément refusé.

Charles d'Hooghvorst, Poème en hommage à Louis Cattiaux, 1996, Croire l'incroyable, Beya, 2006, p. 235

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#2356

Plainte d’un chrétien
Jean Racine
PLAINTE D’UN CHRETIEN SUR LES CONTRARIETES
QU’IL EPROUVE AU DEDANS DE LUI-MEME

Mon Dieu, quelle guerre cruelle !
Je trouve deux hommes en moi :
L’un veut que plein d’amour pour toi
Mon coeur te soit toujours fidèle.
L’autre à tes volontés rebelle
Me révolte contre ta loi.

L’un tout esprit, et tout céleste,
Veut qu’au ciel sans cesse attaché,
Et des biens éternels touché,
Je compte pour rien tout le reste ;
Et l’autre par son poids funeste
Me tient vers la terre penché.

Hélas ! en guerre avec moi-même,
Où pourrai-je trouver la paix ?
Je veux, et n’accomplis jamais.
Je veux, mais, ô misère extrême !
Je ne fais pas le bien que j’aime,
Et je fais le mal que je hais.

O grâce, ô rayon salutaire,
Viens me mettre avec moi d’accord ;
Et domptant par un doux effort
Cet homme qui t’est si contraire,
Fais ton esclave volontaire
De cet esclave de la mort.

Jean Racine

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#2357

"Délivre-nous, Père tout-puissant, de la crasse immonde qui nous submerge de toutes parts, afin que nous resplendissions à nouveau dans ta pureté, et féconde-nous de ton saint amour afin que nous soyons fixés en toi pour l'éternité." MR, 20, 73.

Enveloppés d'une noirceur immonde
Sur un sol triste, infécond, desséché
Nous languissons, asservis au péché
Qui nous enchaîne au démon de ce monde.

Mais si du ciel une heureuse faconde
Brise ces liens qui nous ont attachés
Lavant nos cœurs par la crasse entachés
Nous recevrons la lumière féconde.

Rien n'est proscrit au Verbe Tout-Puissant
Ni rajeunir un vieillard périssant
Ni faire naître une clarté d'une ombre ;

Aussi prions que le Libérateur
Daigne ordonner ce chaos destructeur
Et le soumette aux saintes lois du Nombre.

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#2358

Eh quoi ! tout est sensible !
Pythagore


Homme, libre penseur te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose ?
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l'univers est absent.

Respecte dans la bête un esprit agissant :
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose;
Un mystère d'amour dans le métal repose;
"Tout est sensible !" Et tout sur ton être est puissant.

Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t'épie :
A la matière même un verbe est attaché ...
Ne la fais pas servir à quelque usage impie !

Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché;
Et, comme un œil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !

"Vers dorés" de Gérard de Nerval

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