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Sacrum et Résurrection

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#565

Cher Jeannot Lapin,

Merci pour vos messages.

Jeannot Lapin écrit :

Je ne peux m'empêcher de rajouter ceci à vos citations :
Coran, II, 268 :
"Le Satan vous fait craindre l'indigence."
AlFaqra peut être lu AlFiqara => "Le Satan menace vos vertèbres"


Votre analyse de Cor. II,268 est très intéressante, et le lien entre « faqra » et « fiqara » me semble tout à fait pertinent. Les deux termes proviennent en effet de la même racine F-Q-R (فقر) qui a le sens de manque, de partition. La pauvreté (al-faqr) est en ce sens un manque, et les vertèbres (al-fiqar) sont caractérisées par le morcellement de l’axe autour duquel se déploie l’être corporel. (La nature de ce « corps » est d’ailleurs l’objet de commentaires très intéressants de Pantout ci-dessus).

Par contre, le terme « menace » ne me semble pas tout à fait correspondre au « ya’idukum » du verset. Il y a d’ailleurs à mon sens quelque chose de tout à fait intéressant ici dans l’utilisation de ce verbe.


En effet, si on le prend dans son entièreté on lit :
الشَّيْطَانُ يَعِدُكُمُ الْفَقْرَ وَيَأْمُرُكُم بِالْفَحْشَاءِ
وَاللَّهُ يَعِدُكُم مَّغْفِرَةً مِّنْهُ وَفَضْلًا وَاللَّهُ وَاسِعٌ عَلِيمٌ
[cf. ma proposition de traduction ci-dessous]

Si le verbe qui provient de la racine W-‘-D (وعد) peut comporter le sens de « menace », son sens premier est plutôt celui de « promettre », et il est régulièrement utilisé dans ce sens par le langage coranique (cf. le verset de la Sourate Yâ-sîn qui touche directement notre sujet : « Ils ont dit : ‘Malheur à nous ! Qui nous a fait renaître de notre repos ?’ — C’est ce qu’a promis (wa’ada) le Tout-Miséricordieux et ce que les envoyés ont annoncés avec véracité » Cor. 36:52).

Dès lors, si la plupart des traducteurs ont choisi le sens de « menacer », c’est sans doute à cause de l’accointance avec la racine ‘-D-W (عدو) qui signifie « détourner », « être injuste » ou encore « menacer » et d’où dérive le terme « ennemi » (’adûw) généralement attribué à Satan (cf. « Ne vous ai-je pas fait promettre, fils d’Adam, de ne pas adorer Satan ? Il est pour vous un ennemi (‘adûwun) évident » Cor. 36:60).

Mais il est sans doute important, pour saisir le sens dans lequel il est employé ici, de prendre en compte la suite du verset dans laquelle apparait exactement le même verbe (« ya’idukum »), mas cette fois à propos du Pardon (« maghfira ») et des Grâces (« faḍlān ») de Dieu. Or, il semble évident que Dieu ne nous menace pas de Son Pardon et de Ses Grâces !

A mon humble avis, il faut donc comprendre plutôt que ce verset expose deux promesses opposées : celle de Satan et celle de Dieu. Je le traduirais comme ceci :

« Le Satan vous promet la pauvreté (al-faqra) et vous ordonne l’abomination (al-faḥshâ’). Dieu vous promet un Pardon et des Grâces provenant de Lui, et Dieu est Vaste (wâsi’) et Savant (‘âlim) ».

L’articulation entre ces deux promesses est d’ailleurs très instructive, puisque celle de Satan est le morcellement de la pauvreté (al-faqra), qui mène à l’abomination (al-faḥshâ’). Cette amputation est un crime, ou une prostitution (autres sens du mot faḥshâ’ - فحشاء) du Vrai, qui s’oppose à Son Immensité et Sa Sagesse. La promesse du Vrai, est quant à elle une source de richesse, car il faut remarquer que le verset précédent (Cor. 2:267) termine par « Dieu est Riche (ghanîy) et Loué (ḥamîd) » (ce qui nous confirme dans la lecture de « faqra » plutôt que « fiqara »). Elle est en cela source de Grâces et de Pardon, et le verset suivant (Cor. 2:269) commence par affirmer : « Il donne la Sagesse (ḥikma) à qui Il veut », avant de déclarer : « Ils ne se souviennent* pas, sauf ceux qui sont dotés des 'Lubb' (ûlû al-albâb) ».

*« mâ yadhdhakkaru » peut aussi se comprendre comme : « ils n’invoquent pas », ils ne pratiquent pas le « Dhikr » (le Rappel).

La boucle est donc bouclée et nous ramène à notre premier objet :
Seuls les possesseurs de ce « Lubb » (ou Luz) semblent ici suivre la promesse de Dieu et bénéficier des grâces de Sa Sagesse, tandis que ceux qui sont dans le morcellement — on pourrait dire : « les possesseurs des vertèbres morcelées » par opposition à ceux qui possède le Sacrum (ou « Lubb ») unique ? — suivent la promesse du Satan, et subissent donc ses ordres abominables.

Enfin, ceci n’est que ma propre compréhension, bien morcelée et sans doute loin du véritable sens de la Promesse divine exposée dans Son Livre…

Fraternellement !


P.S. : il faut bien lire « Ibn al-‘adam » (ابن العدم) avec un ‘ayn et sans voyelle longue, et non « Ibn Âdam ». Cela signifie donc « fils du non-Être » plutôt que « fils d’Adam ».

Dernière édition: par ibn al-3adam.
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#567

Vraiment très intéressant cher Ibn al-‘adam ! C'est proprement incroyable de voir à quel point les traditions se rejoignent.
Je vous remercie pour ces contributions qui apportent un souffle musulman précieux et qui corrobore les idées de ce site !

Vive le renouveau hermétique ! Espérons que les chercheurs soient nombreux à s'abreuver de ces articles toujours plus intéressants !

Merci mille fois !

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#571

Cher Fils d'Adam,

Je m'associe aux remerciements d'Arca, voilà une vôtre réponse qui va me forcer à faire mes devoirs et analyser attentivement les explications données. En attendant de le faire, et ce, malgré ma répugnance à lire de trop longs messages sur un écran, je vous remercie mille fois d'avoir réagi.

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#573

Voilà, cher fils du non-être, (pardon!)

J'ai lu votre réponse de bout en bout, elle me paraît tout à fait convaincante, merci de m'avoir corrigé !

C'est passionnant, il faut que vous continuiez à nous éclairer sur la tradition islamique !

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#576

JeannotLapin écrit: C'est passionnant, il faut que vous continuiez à nous éclairer sur la tradition islamique !


Je vous rejoins moi-aussi !
BRAVO, et surtout... encore...

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#577

JeannotLapin écrit: Vous avez donc remarqué qu'il n'est pas écrit : Lux in tenebris lucet, mais bien luZ.


Oui Lapin, mais je préfère le luxe ! J'ai une réputation à tenir... :woohoo:

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#645

Cher Pantout,

Vos remarques sur la notion de « corps » sont très intéressantes.

Pantout a écrit :

« ce que nous appelons "corps" n'est pas ce conglomérat que nous voyons, c'est ce qui rassemble ce conglomérat. Les savants reconnaissent d'ailleurs que les cellules de notre corps se renouvellent constamment. Je pense, par exemple, à certains nuages qui demeurent immobiles pendant des heures dans le ciel, et dont on sait, en effet, que l'eau s'en évapore constamment, pendant qu'une autre eau vient la remplacer. Dans cette optique, la résurrection se conçoit presque comme nécessaire et obligée ».


Je vous rejoins totalement sur cette affirmation. De la même façon que nous considérons un fleuve comme une réalité en soi, alors qu’il n’est que l’écoulement d’une eau toujours renouvelée, provenant d’une source et retournant à l’océan, notre corps physique ne peut pas être considéré comme constituant notre corps véritable. Comme pour le fleuve, la seule certitude que nous pouvons avoir à propos de ce corps dans lequel nous vivons est qu’il provient d’une source plus ou moins localisée, et qu’il s’achemine vers un vaste et immense océan mystérieux.

Néanmoins, je m'associe au Fou du Roi sur son interrogation à propos de l’affirmation du caractère « nécessaire » de la renaissance. En effet, si je vous comprends bien, vous avez répondu à cette interrogation en expliquant que le corps est ce qui « coagule » de quoi manifester sa forme, dans une matière putrescible ou lumineuse.

Pantout a écrit :

« si le corps est bien ce qui manifeste sa forme, il doit nécessairement coaguler ce qui le matérialise, soit un corps pourrissant comme le notre actuel, soit un autre, pur, comme celui de la résurrection bienheureuse. Donc, on ressuscite de toute façon, mais pour être damné ou sauvé. Avoir un corps est donc inéluctable ».


Ce corps serait donc une réalité dynamique et non figée, il serait un pur potentiel, constamment indéfini et en renouvellement ?
Ou bien, doit on considérer qu’il y a bien « quelque chose » qui manifeste sa forme dans ces diverses coagulations, et qui transcende les diverses renaissances ?

Autrement dit, qu’est ce qui renait au fond ?
Est-ce un forme particulière et déterminée, qui constitue notre « âme » indépendamment du corps dans lequel elle se manifeste ? Ou est-ce au contraire l’étincelle de lumière divine qui est « esprit » en nous, et qui ne souffre aucune caractéristique individuelle ou particulière, puisqu’elle est pure Lumière du Très-Haut ?

Je suis bien conscient que cette question peut sembler bien trop substantielle pour être glosée de manière spéculative, mais il me semble tout de même intéressant de faire un effort pour tenter de comprendre au mieux ce qui est sensé renaître, afin de le chercher en nous avec un cœur assoiffé. Je vous demande pardon si mes questionnements vous semblent mal orientés, ou s’ils génèrent une perte de temps…

Que le Seigneur nous permette de Le connaître véritablement,
qu’Il fasse de nos échanges une terre fertile pour la grâce de Sa Connaissance !

Très fraternellement !

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#667

Salut Ibn al-3adam !

Je suis chaque fois enchanté de lire vos réponses et vous en remercie encore vivement.

J'ai beaucoup aimé votre image du fleuve, merci.

Je me sens bien incapable de comprendre le fond de cette question, mais pour prolonger le raisonnement précédent :

ibn al-3adam écrit:
Ce corps serait donc une réalité dynamique et non figée, il serait un pur potentiel, constamment indéfini et en renouvellement ?
Ou bien, doit on considérer qu’il y a bien « quelque chose » qui manifeste sa forme dans ces diverses coagulations, et qui transcende les diverses renaissances ?


Je ne sais pas si cela a un quelconque rapport, mais cela me fait penser à cette image d'une bille qui roule et dont le centre (caché) reste fixe malgré le mouvement apparent. On dit à ce propos, que certains essaient de rejoindre la circonférence de la bille en espérant, par le haut, s'échapper de la circonférence. Alors qu'il semblerait qu'il faille retrouver ce centre immobile dans la bille qui se déplace.

Je ne suis donc pas certain que :

Ce corps serait donc une réalité dynamique et non figée, il serait un pur potentiel, constamment indéfini et en renouvellement ?


Je comprends que ce corps soit effectivement pur "potentiel" dans le sens que c'est lui qui CON-TIENT (il maintient ensemble en quelque sorte) la Forme... et que c'est ce corps qui "programme" tout, qui fait pousser nos ongles et cheveux et fait que nous ne nous transformons pas en gaz... mais je ne suis pas sûr que l'on puisse dire que ce corps est une réalité dynamique non figée...indéfini et en renouvellement.

Je crois que par essence il est plutôt immobile mais que cette dynamique etc. sont plutôt les effets de ce centre ?

Je ne sais vraiment pas si cela se rapproche du sujet, c'est plus une intuition ici. Désolé si je suis à côté !

Autrement dit, qu’est ce qui renait au fond ?
Est-ce un forme particulière et déterminée, qui constitue notre « âme » indépendamment du corps dans lequel elle se manifeste ? Ou est-ce au contraire l’étincelle de lumière divine qui est « esprit » en nous, et qui ne souffre aucune caractéristique individuelle ou particulière, puisqu’elle est pure Lumière du Très-Haut ?


Je ne pense pas, mais mes pinceaux s'emmêlent ! Il me semble qu'il a été dit que la Forme était justement ce que le "corps" manifestait !? La forme ne peut donc pas être notre âme. Je crois que notre âme doit se libérer de sa prison de gel. Qu'elle est indépendante en quelque sorte de la forme qu'elle crée, mais qu'elle a besoin de la forme pour exister et parler...

Je dois avouer que c'est très nouveau pour moi ! Je croyais que le corps était ce que je pensais être la forme... alors qu'à présent j'ai plus l'impression que le corps, c'est l'âme donc =

Je patauge dans la semoule !
Seigneur, je crois que je vais en rester là, j'ai l'impression de n'avoir dit que des bêtises !

Quelqu'un pour nous aider ?

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#2275

Salutations à tous les participants de ce forum !

En lisant avec beaucoup d'intérêt vos différents commentaires sur la présence d'un « germe » mystérieux enfoui l'intérieur de nos os m'est revenu en mémoire un superbe aphorisme du poète René Char, qui écrit dans Feuillets d'Hypnos, 111 :

« La lumière a été chassée de nos yeux. Elle est enfouie quelque part dans nos os. A notre tour nous la chassons pour lui restituer sa couronne. »

Presque totalement ignare en matière d'ésotérisme, je n'avais d'abord goûté ces mots que pour la beauté des images qu'ils contiennent; mais à la lueur de vos commentaires, ils semblent s'éclairer d'un jour nouveau ! J'ignore si René Char s'intéressait de près à ces questions, mais il est difficile de ne pas rapprocher la lumière ici évoquée de la « particule séminale » qui, selon Thomas Vaughan cité plus haut par Athanase Lynxe, « se tient tapie quelque part dans les os ». Et que pensez-vous de cette référence à la couronne ?

Je suis bien trop novice dans ce domaine pour me risquer à proposer une interprétation vraiment solide, mais voici ce qui me vient présentement à l'esprit. René Char semble ici faire allusion à la chute : la lumière a été « chassée » de nos yeux comme nos premiers parents de l'Eden. Depuis la condamnation divine, l'homme est ainsi privé de la vue de cette lumière primordiale et véritable - celle du « Jour Un » de la création, la « lux » spirituelle par opposition au « lumen » matériel, qui est la lumière naturelle créée par Dieu le quatrième jour - celle encore dont parle Jean à propos du Christ : τὸ άληθινὸν φῶς, « la lumière véritable ».
Chassée des yeux d'Adam et d'Eve à l'instant où, après avoir goûté au fruit défendu, ils les « ouvrirent » pour la première fois, cette lumière véritable a laissé place à la lumière des apparences, et demeure enfouie, enveloppée d'un voile – la peau (עור) de bêtes avec laquelle Dieu habille les deux fautifs, qui leur masque la vue de la lumière primordiale (אור).

(Je reprends ici les passionnants commentaires proposés par Jacques Chopineau sur son site :
prolib.net/pierre_bailleux/bible/217.301.lumieres.chop.htm )

Après ces quelques remarques un peu brouillonnes, voilà que je m'essouffle déjà et renonce à poursuivre l'analyse, espérant que d'autres, plus instruits que moi, voudront bien éclairer (c'est le cas de le dire) ma lanterne faiblarde. Merci d'avance !

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#2276

Cher Kephas,

Merci beaucoup pour votre très intéressante intervention qui me fait découvrir un poète dont j'ignorais jusqu'au nom. L'aphorisme que vous citez est magnifique et semble en effet très proche de ce qu'ont dit nos maîtres, et en particulier Thomas Vaughan. N'hésitez pas à nous en faire découvrir d'autres !

La couronne dont parle Char ne me semble pas anodine non plus.
Il y a une verset du Message Retrouvé qui dit :

"Le victorieux porte la lumière du monde. Le vaincu demeure honteusement dans l'ombre. " Qui recevra la couronne glorieuse et vivante des mains du Seigneur de justice ? "" (V, 80).

La première sephirah de la tradition juive s'appelle keter, ce qui signifie la couronne.
Emmanuel d'Hooghvorst a dit dans ses cours d'hébreu que cette keter était circulaire, qu'elle était la force qui fait tourner le zodiaque, qu'elle est un brouillard léger mais qui va se densifier et devenir métallique.
Char aurait-il voulu y faire allusion également ?

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#2277

cher Kephas,

Cette citation de Char est absolument remarquable. Tout le secret de la tradition s'y trouve. Dans le Message Retrouvé de Cattiaux on a : "L'Esprit de Dieu, en revenant sur lui-même, produit la lumière." (XIX, 23'').
Par la chute, en effet, l'esprit d'en-haut s'est ossifié. Lorsque l'esprit libre revient en arrière (Libertas quae sera tamen respexit inertem dirait Virgile en ecl. I, re(tro)spexit), c'est qu'il revient sur le sacrum, appelé LOUS ou LOUZ en hébreu. À ce moment , la corne d'abondance devient lumineuse.
Autrement dit, le Mercure libère le soufre et le soufre illumine le Mercure.
Voilà pourquoi les Anciens, qui n'étaient pas aussi cons que les modernes prétentiaux, avaient grand' cure des OS (OSSA HUMILIATA).

Dernière édition: par Pantout.
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#2278

Bonjour Kephas, soyez le bienvenu sur ce forum ! Votre contribution est très intéressante.

À la réponse de Herr Tripa, je n'ajouterai qu'une autre citation tirée du Message Retrouvé (XIX, 23”):

«L'Esprit de Dieu, en revenant sur lui-même, produit la lumière.»

Si j'ai bien compris, l'Esprit est d'une part prisonnier dans nos os où il s'est ossifié, et il y a d'autre part l'Esprit libre. Si ce dernier entre en contact avec le premier, ce contact provoque la lumière: nos os, ou plus exactement l'intérieur de nos os, les moelles deviennent alors lumineuses.

Vous connaissez manifestement l'hébreu. Ce qui est amusant, ou remarquable, c'est qu'en hébreu, «[lui-]même» se dit etsem, et que ce mot signifie aussi «os». On pourrait donc gloser: «L'Esprit de Dieu, en revenant sur son os, produit la lumière».

Cela rejoint bien ce qu'écrit René Char.

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#2279

Ah ! ben ça alors ! Pantout m'a précédé de quelques secondes avec à peu près la même réponse !!!

(L'un reste Pantout, l'autre pantois...)

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#2280

Pansout en est toufflé !

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#2281

Pansout en est toufflé !

On dit : soûl et pantouflé.

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