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  • Le Cosmopolite | Nouvelle Lumière chymique | Paris, Retz, 1976
Écrit par : Le Cosmopolite
Titre :  Nouvelle Lumière
chymique
Date de parution : 1976
Éditeur : Retz

 

Le Cosmopolite, Nouvelle Lumière chymique, Retz, Paris, 1976, 304 pp.

Est-il nécessaire de présenter l’œuvre du Cosmopolite à des chercheurs même débutants ? Elle se distingue de bien d’autres écrits alchimiques par sa relative simplicité ; l’auteur est charitable : tout ce qu’il écrit, ou presque, semble limpide.

En fait, sous le titre du Cosmopolite (“Citoyen du monde”) se cachent deux personnages : l’Écossais Alexandre Sethon, emprisonné et torturé en 1603 par l’électeur de Saxe Christian II, qui chercha vainement à lui arracher son secret ; et son disciple polonais Michel Sendivoge, qui l’aida à s’enfuir et, à la mort de Sethon, épousa sa veuve. Sendivoge entra en contact avec l’empereur Rodolphe II, à qui il permit d’opérer une transmutation. Dans le dernier livre de La Table d’or, son contemporain Michel Maïer lui attribue la place d’honneur parmi les alchimistes sarmates.

L’ouvrage du Cosmopolite contient, outre des dialogues souvent humoristiques, trois traités, consacrés respectivement au mercure, au soufre et au sel. La paternité exacte de chaque texte n’est pas établie avec certitude ; on attribue en général le premier traité et le premier dialogue à Sethon, le reste à Sendivoge, qui publia tout sous son propre nom.

Bien des passages de la Nouvelle Lumière chymique ont inspiré des versets du Message Retrouvé de Louis Cattiaux. Citons par exemple la phrase suivante, qui rappelle les versets I, 1’ et 2’ : «Il faut bien considérer que comme une chose se commence, ainsi elle finit ; d’un se font deux, et de deux un, et rien plus.» (p. 66)

Pour faire justice à ce livre magnifique, il faudrait le citer in extenso, ce qui est impossible. Le lecteur nous pardonnera un choix de citations qui s’opère forcément aux dépens d’autres extraits tout aussi intéressants :

«Qu’il [le scrutateur de la nature] n’applique son esprit qu’à une chose seulement.» (p. 47)

«Tant qu’il y a de semence au corps, le corps est en vie ; mais quand elle est toute consumée, le corps meurt : car tous les corps, après l’émission de la semence, sont débilités. Et l’expérience nous montre que les hommes les plus adonnés à Vénus sont volontiers les plus débiles, comme les arbres, après avoir porté trop de fruits, deviennent après stériles.» (p. 70)

«Sachez donc que la femme est une même chose que l’homme ; car ils naissent tous deux d’une même semence, et dans une même matrice, il n’y a que faute de digestion en la femme.» (p. 73)

«Sachez donc que la pierre, ou la teinture des philosophes, n’est autre chose que l’or extrêmement digeste, c’est-à-dire réduit et amené à une suprême digestion. Car l’or vulgaire est comme l’herbe sans semence, laquelle, quand elle vient à mûrir, produit de la semence : de même l’or, quand il mûrit, pousse dehors sa semence ou sa teinture. Mais quelqu’un demandera pourquoi l’or, ou quelque autre métal, ne produit point de semence. La raison est d’autant qu’il ne peut se mûrir à cause de la crudité de l’air, qui empêche qu’il n’ait une chaleur suffisante ; et en quelques lieux, il se trouve de l’or impur que la nature eût bien voulu parfaire ; mais elle en a été empêchée par la crudité de l’air.» (pp. 76 et 77)

«Notre eau est une eau céleste, qui ne mouille point les mains, non vulgaire, et est presque comme eau de pluie.» (p. 78)

«L’eau est le plus digne de tous les éléments, parce que c’est la mère de toutes choses, et l’esprit du feu nage sur l’eau. Par le moyen du feu, l’eau devient la première matière, ce qui se fait par le combat du feu avec l’eau.» (p. 88)

«Tout ainsi donc que le corps humain est couvert de vêtements, ainsi la nature humaine est couverte du corps de l’homme, laquelle Dieu s’est réservé à couvrir et découvrir selon qu’il lui plaît.» (p. 92)

«Sans lumière et sans connaissance de la nature, il est impossible d’atteindre à la perfection de cet art, si ce n’est par une singulière révélation, ou par une secrète démonstration faite par un ami.» (p. 93)

«Devant que de commencer l’œuvre, imaginez-vous bien ce que vous cherchez, quel est le but de votre intention ; car il vaut mieux l’apprendre par l’imagination et par l’entendement que par des ouvrages manuels et à ses dépens.» (p. 101)

«Je vois devant mes yeux la félicité de la vie future, c’est ce qui me donne de la joie. Je ne m’étonne plus maintenant, comme je l’ai fait auparavant, de ce que les philosophes, après avoir acquis cette excellente médecine, ne se souciaient point d’abréger leurs jours : parce qu’un véritable philosophe voit devant ses yeux la vie future, de même que tu vois ton visage dans un miroir.» (p. 102)

«Le Mercure : – En vérité, mon bon ami, c’est en vain que tu me recherches et que tu me visites en ma vieillesse, puisque tu ne m’as pas connu en ma jeunesse.» (p. 124)

«Le feu de géhenne est au centre de la terre où l’archée de la nature le gouverne.» (p. 152)

«La plus impure et onctueuse partie [de la substance du feu], que nous appelons feu de géhenne, est restée au centre de la terre où le souverain Créateur, par sa sagesse, l’a renfermée pour continuer l’opération du mouvement.» (p. 164)

«Les facultés vitales et intellectuelles qui sont distribuées en la première infusion de la vie humaine se rencontrent en lui, lesquelles nous appelons âme raisonnable, qui distingue l’homme des autres animaux et le rend semblable à Dieu. Cette âme, faite de la plus pure partie du feu élémentaire, a été divinement infuse dans l’esprit vital ; pour laquelle l’homme, après la création de toutes choses, a été créé comme un monde en particulier ou comme un abrégé de ce grand Tout.» (p. 165)

«C’est en cela que l’homme diffère des autres bêtes, à cause qu’elles n’ont qu’un esprit, mais non pas une âme participante de la divinité.» (p. 169)

«Cette immortalité de l’homme a été la principale cause que les philosophes ont recherché cette pierre ; car ils ont su qu’il avait été créé des plus purs et parfaits éléments ; et, méditant sur cette création qu’ils ont connue pour naturelle, ils ont commencé à rechercher soigneusement, savoir s’il était possible d’avoir ces éléments incorruptibles ou s’il se pouvait trouver quelque sujet dans lequel ils fussent conjoints et infus : auxquels Dieu inspira que la composition de tels éléments était dans l’or.» (p. 175)

«Le feu commença donc d’agir contre l’air, et de cette action fut produit le soufre ; l’air pareillement commença à agir contre l’eau, et cette action a produit le mercure ; l’eau aussi commença à agir contre la terre, et le sel a été produit de cette action.» (p. 178)

«En imitant la nature, nous cuisons jusqu’au dernier degré de perfection ce que la nature n’a pu parachever, à cause de quelque accident, et qu’elle a déjà fini où l’art doit commencer.» (pp. 191 et 192)

«Nous croyons qu’il est absolument nécessaire d’extraire l’âme métallique, non pas pour l’employer aux opérations sophistiques, mais à l’œuvre des philosophes : laquelle âme, ayant été extraite et étant bien purgée, doit être derechef jointe à son corps, afin qu’il se fasse une véritable résurrection du corps glorifié.» (p. 194)

«Dans cet œuvre, ce soufre nous sert de mâle : c’est la raison pour laquelle il passe pour le plus noble, et le mercure lui tient lieu de femelle. De la composition et de l’action de ces deux sont engendrés les mercures des philosophes.» (p. 196)

«[Le soufre] est la médecine et le médecin lui-même, et il donne pour reconnaissance son sang, qui est une médecine, à celui qui le délivre de prison.» (p. 204)

«Le sang du soufre est cette intrinsèque vertu et siccité qui convertit et congèle l’argent vif et tous les autres métaux en or pur, et qui donne la santé au corps humain.» (p. 205)

«Le vent est sa viande [du soufre] ; lorsqu’il est libre, il mange du vent cuit ; et lorsqu’il est en prison, il est contraint d’en manger du cru.» (p. 207)

«On entendra un certain bruit ou pétillement, qui sera un signe évident que le mercure a été surmonté et qu’il a mis au-dehors ce qu’il avait dans son intérieur, et que tout est converti en un pur métal parfait.» (p. 235)

«Notre pierre se trouve de même genre dans tous les sept métaux, selon les dires des philosophes qui assurent que les pauvres (savoir les cinq métaux imparfaits) la possèdent aussi bien que les riches (savoir les deux parfaits métaux).» (p. 239)

«L’or des sages n’est nullement l’or vulgaire, mais c’est une certaine eau claire et pure, sur laquelle est porté l’esprit du Seigneur.» (p. 248)

«Les fils de la science gardent avec crainte ce dépôt secret de la Providence, considérant que les paraboles, tant de l’Écriture sainte que de tous les sages, signifient bien autre chose que ne porte le sens littéral. C’est pourquoi suivant le commandement du psalmiste [cf. Psaumes 1, 2], ils méditent jour et nuit sur leur matière.» (pp. 253 et 254)

«Nous savons très certainement que toute la théologie et la philosophie sont vaines sans cette huile incombustible […] (que les philosophes nomment leur pierre).» (p. 254)

«Le seul soleil dans toute la nature allume et conserve la vie ; car sans soleil, toutes choses gèleraient et rien ne croîtrait en ce monde ; les rayons du soleil font verdoyer et croître toutes choses : et le soleil donne vie à tous les corps sublunaires, les fait pousser, végéter, mouvoir et multiplier, ce qui se fait par l’irradiation vivifiante du soleil. Mais cette vertu solaire est mille fois plus forte, plus efficace et plus salutaire dans son véritable fils, qui est le sujet des philosophes.» (p. 274)

«Cette eau [philosophique] est l’arbre métallique, on y peut enter un petit rejeton ou un petit rameau solaire, lequel, s’il vient à croître, fait que, par son odeur, tous les métaux imparfaits lui deviennent semblables.» (p. 285)

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