Terme | Définitions |
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NOSTOC | [Fulcanelli, Le Mystère des Cathédrales, Pauvert, 1964, p. 171] 1 – Nous voulons parler du nostoc. Ce cryptogame, que connaissent tous les paysans, se rencontre partout à la campagne, tantôt sur l’herbe, tantôt sur le sol nu, dans les champs, au bord des chemins, à la lisière des bois. De bon matin, au printemps, on en trouve de volumineux, gonflés de rosée nocturne. Gélatineux et tremblotants, – d’où leur nom de trémelles, – ils sont le plus souvent verdâtres et se dessèchent si rapidement sous l’action des rayons solaires, qu’il devient impossible d’en retrouver trace à l’endroit même où ils s’étalaient quelques heures auparavant. Tous ces caractères combinés, – apparition soudaine, absorption d’eau et gonflement, coloration verte, consistance molle et gluante, – ont permis aux Philosophes de prendre cette algue comme type hiéroglyphique de leur matière. Or, c’est très certainement un amas de ce genre, symbole de la Magnésie minérale des Sages, que l’on voit, dans le quatre-feuilles d’Amiens, absorber la rosée céleste. Nous passerons vite sur les noms multiples appliqués au nostoc et qui, dans l’esprit des Maîtres, ne désignaient que leur principe minéral : Archée céleste, Crachat de Lune, Beurre de terre, Graisse de rosée, Vitriol végétal, Flos Coeli, etc., selon qu’ils le regardaient comme réceptacle de l’Esprit universel, ou comme matière terrestre exhalée du centre à l’état de vapeur, puis coagulée par refroidissement au contact de l’air. Ces termes étranges, qui ont cependant leur raison d’être, ont fait oublier la signification réelle et initiatique du Nostoc. Ce mot vient du grec nÚx, nuktÒ$, correspondant au latin nox, noctis, nuit. Voir : Calice 2 |