Terme | Définitions |
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MIEL | [Fulcanelli, Les demeures philosophales, t. 2, Pauvert, 1964, p. 175] 1 – Davantage, notre spadassin (gladiateur), en frappant à coups redoublés la ruche emblématique et en tranchant au hasard ses rayons, en fait une masse informe, hétérogène, de cire, de propolis et de miel, magma incohérent, véritable méli-mélo, pour employer le langage des dieux, d’où le miel coule au point d’en enduire son épée, substituée au bâton de Moïse. C’est là le second chaos, résultat du combat primitif, que nous dénommons cabalistiquement méli-mélo, parce qu’il contient le miel mšli,- eau visqueuse et glutineuse des métaux- toujours prêt à s’écouler mšllw. Les maîtres de l’art nous affirment que l’ouvrage entier est un labeur d’Hercule, et qu’il faut commencer par frapper la pierre, roche ou ruche, qui est notre matière première, avec l’épée magique du feu secret, afin de déterminer l’écoulement de cette eau précieuse qu’elle renferme en son sein. [Porphyre, « L’antre des Nymphes » dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 270, n°99] 2 – Puisque donc le miel est rattaché à la purification, à la faculté de préserver du pourrissement, et à la volupté qui fait descendre dans la génération, on le présente aussi comme un symbole approprié aux nymphes de l’eau. C’est que les eaux auxquelles elles président préservent du pourrissement ; elles purifient ; elles collaborent à la génération, car l’eau collabore à la génération. [Porphyre, « L’antre des Nymphes » dans van Kasteel, H., Questions Homériques, Beya, 2012, p. 287] 3 – Enfin, on a encore fait du miel le symbole de la mort (ce qui explique les libations de miel adressées aux dieux de la terre), la bile étant celui de la vie. On signifie ainsi que la volupté fait mourir l’esprit, mais que l’amertume le fait revivre (d’où les sacrifices de bile adressés aux dieux) ; ou que la mort dissout les peines, mais que la vie ici-bas est pénible et amère. |