Écrit par : Claude Carrier
Titre :  Textes des Pyramides
de l'Égypte ancienne
Date de parution : 2010
Éditeur : Cybèle
 
 
 
 

Cl. Carrier, Textes des pyramides de l’Égypte ancienne, Cybèle, Paris, 2009 et 2010, tomes IV-V-VI, X + 2552 pp. (pp. 1818 à 4370).

Parmi les trois derniers des six tomes de la volumineuse édition bilingue (égyptien translittéré-français) Textes des pyramides de Monsieur Carrier, seuls les tomes IV et V intéresseront plus directement les lecteurs francophones ; le sixième tome, intitulé « Annexes », ne contient que des tables de références.

Le cinquième tome illustre la vivacité de ces textes issus de l’Ancien Empire, mais toujours employés et enrichis sous le Moyen et le Nouvel Empire, et au moins jusqu’à la XXVIIe dynastie :

« Puisses-tu monter et puisses-tu descendre ! Puisses-tu descendre avec Isis ! » (t. V, p. 2967)

Il est émouvant de voir à quel point certaines formules égyptiennes rejoignent des enseignements religieux qui nous sont généralement plus familiers sous une autre forme :

« Je suis celui qu’a aimé son père car j’ai aimé mon père » (t. IV, p. 2223).

Ces mots évoquent ceux de Jésus : « Le Père m’aime » (Jean 10, 17) et : « afin que le monde sache que j’aime le Père » (ibid. 14, 31).

« … Toi qui n’as pas de mère parmi les hommes qui t’ait mis au monde et qui n’as pas de père parmi les hommes qui t’ait mis au monde ! » (t. IV, 2469)

Cette citation rappelle Melchisédek qui est « sans père, sans mère, sans généalogie » (Hébreux 7, 3).

Les mots suivants peuvent faire penser à la communion :

« C’est ledit Senousretânkh qui mange les hommes, qui se nourrit des dieux » (t. V, p. 3009).

Et la phrase suivante n’exprime-t-elle pas le fameux Ordo ab Chao :

« Senousretânkh y a placé Maât [la Mesure] à la place du Chaos » (t. V, p. 2971) ?

Enfin, les Égyptiens prônent un corps ressuscité qui n’a rien d’évanescent ou de désincarné, bien au contraire :

« Qu’Imhotep mange avec sa bouche ! Qu’Imhotep urine et qu’Imhotep copule avec son phallus ! » (t. V, p. 2795)

« Neha a réalisé ses constructions comme est devenu indestructible son corps après que Neha eut disparu sur terre parmi les vivants. » (t. V, p. 2739)

« Ta colonne vertébrale est le verrou du dieu ! » (t. IV, p. 2601)

« C’est cette griffe d’Atoum qui est sur une vertèbre de la colonne vertébrale de Néhebkaou et qui calme l’agitation dans Ounou ! » (t. V, p. 2769)

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