Écrit par : Platon
Titre :Hippias majeur,
Charmide, Lachès, Lysis
Date de parution : 1972
Éditeur : Les Belles Lettres
 
 
 
 

Platon, Hippias majeur, Charmide, Lachès, Lysis [Œuvres complètes, t. II], Les Belles Lettres, Paris, 1972, 158 pp.

 

Dans l’Hippias majeur, Socrate tente en vain d’obtenir de son interlocuteur, plus suffisant encore que dans l’Hippias mineur, une définition du Beau.

Le Charmide s’attache à trouver la définition de la Sagesse. Parmi les différentes formules figure celle, proposée par Critias, tuteur de Charmide, qui fait allusion à l’inscription de Delphes : «la connaissance de soi-même».

Le Lachès cherche à définir le Courage. L’éloge qu’y fait Nicias de Socrate donne en même temps une idée de la raison des inimitiés accumulées par le philosophe tout au long de sa vie – inimitiés que, du reste, Socrate a évoquées dans l’Apologie :

«Je me plais, Lysimaque, dans sa compagnie, et je ne trouve pas mauvais d’être remis en mémoire du bien ou du mal que j’ai fait ou que je fais encore ; j’estime qu’à subir cette épreuve on devient plus prudent pour l’avenir, si l’on est disposé, selon le précepte de Solon, à apprendre durant toute sa vie, et à ne pas croire que la vieillesse toute seule nous apporte la sagesse.» (Lachès, 188a et b)

Le Lysis, enfin, veut définir l’Amitié :

«Les poètes, en effet, sont les pères de toute science et nos guides. Ils ont sur l’amitié, lorsqu’une fois elle est née, de belles maximes ; mais c’est la divinité elle-même, à les en croire, qui la fait naître, en poussant les amis l’un vers l’autre : “Toujours un dieu pousse le semblable vers le semblable” [Odyssée, XVII, 218], et il le lui fait connaître : as-tu déjà lu ces vers ? […] Tu connais sans doute aussi les écrits des savants, où il est dit pareillement que le semblable est toujours et nécessairement l’ami du semblable ?» (Lysis, 213e à 214b)

On retrouve cette idée dans l’étymologie latine, où les amici, «amis», sont ambo aequi, «tous deux égaux» (cf. Dictionnaire étymologique, s.v. ami).

 

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