Écrit par : Raimon Arola
Titre :  Croire l'Incroyable, ou
l'Ancien et le Nouveau dans l'histoire
des religions
Date de parution : 2006
Éditeur : Beya
 
 
 
 

R. Arola, Croire l’Incroyable, ou L’Ancien et le Nouveau dans l’histoire des religions, Beya, Grez-Doiceau, 2006, 440 pp.

 

Le Professeur Raimon Arola, de l’Université de Barcelone, a rassemblé les principaux textes rédigés par Emmanuel et Charles d’Hooghvorst, où les deux frères, fidèles disciples de Louis Cattiaux, présentent le chef-d’œuvre de leur ami : Le Message Retrouvé.

Ces écrits, parfois des transcriptions de conférences, ainsi que les introductions rédigées par le Professeur Arola, attirent l’attention sur différents aspects du Message Retrouvé : la genèse de l’ouvrage ; les difficiles circonstances dans lesquelles il a été composé ; ses grands thèmes ; sa réception parmi les contemporains ; sa conformité avec les textes fondateurs des différentes traditions religieuses ; et bien d’autres facettes…L’auteur est décrit comme un personnage original, porteur d’un immense et lourd secret, homme naturellement joyeux, philanthrope au plus haut degré, mais se heurtant sans cesse à l’indifférence ou à l’hostilité de son entourage à l’égard du message divin qu’il cherchait désespérément à lui transmettre.

C’était une très heureuse idée d’inclure, en appendice, le Florilège épistolaire de Louis Cattiaux, extraits de lettres sélectionnés par Emmanuel d’Hooghvorst, où la personnalité simple, profonde, et souvent émouvante de l’auteur se dévoile ; et où le souci d’instruire, d’encourager, d’avertir et d’orienter ses correspondants alterne avec des accès d’abattement et de désespoir, surtout devant la pusillanimité et la morosité de la plupart de ses frères humains.

«Même étant le dernier des salauds, vous seriez encore une merveille aux yeux de Dieu, et c’est ça la sainteté ; c’est comprendre et saisir cela jusqu’à le vivre tous les jours de sa vie, sans pouvoir raisonner rien d’autre ! La charité, l’amour, la sagesse, c’est être ignoble et ne pas s’en désoler afin de ne pas offenser Dieu qui nous a faits. Vous voyez comme c’est simple et combien il n’y a pas lieu d’être fier et combien les chrétiens me font suer avec leur sainteté de théâtre et leur prédestination d’élus.» (p. 258)

«Vous pouvez copier sur un papier le discours de Jésus au sujet des soucis [Matthieu, VI, 24 à 34] et le coudre dans une pochette de toile que vous porterez sur vous, c’est un talisman extraordinaire qui donne la paix du cœur et qui ramène la prospérité des affaires. C’est simple, comme tout ce qui est efficace et vrai.» (p. 263)

 «Tenez, je vous donne la clef entière dans ces quelques mots du plus grand docteur du christianisme, celui-là qui en a dit plus long que Jésus-Christ lui-même : “Car si la femme a été tirée de l’homme, l’homme aussi naît de la femme et tout vient de Dieu” [I Corinthiens, XI, 12]. C’est simple et tout y est comme dans la Table d’émeraude, et plus encore !» (p. 273)

«C’est le pire des pièges et la pire des prisons que d’être satisfait de son intelligence et de son savoir exotérique ; j’entends tous les savoirs qui ne touchent pas à l’essence des choses, et quand je dis touchent, j’entends cela au sens commun et palpable. Le Seigneur habite et l’homme de Dieu est habité… Mais attention, je vous parle toujours au sens commun qui est pratiquement incroyable pour beaucoup. Habituez-vous à ne plus rien entendre intellectuellement, cela vous mènera tout droit à la vérité transcendante et incarnée qui vit, et cela vous délivrera des abstractions qui ne sont pas.» (pp. 275 et 276)

«Seuls les hermétistes peuvent parler sérieusement du contact réel avec Dieu sans exagérer.» (p. 288)

«Notre mérite peut être de ne pas faire obstacle à l’esprit divin qui nous travaille du dedans, et ne pas faire obstacle par les deux pires empêchements, l’orgueil et la bestialité !» (p. 289)

«Nous croyons fermement que le Temps est venu où les hommes auront honte d’avantager toujours les faibles qui leur apportent la haine et la mort, contre ceux qui leur révèlent la vie et l’amour, conducteurs ignorés des poussières du monde.» (p. 313)

«Je comprends… à présent que beaucoup de choses qui nous paraissent injustes dans le monde, sont en réalité la justice tranchante de Dieu qui n’oublie rien et qui ne pardonne pas, si le pardon n’est pas demandé. Et le refus de demander pardon est le fait démoniaque le plus probant !» (p. 315)

«Il faut bien vous pénétrer de cette vérité que l’intelligence raisonnable est le plus grand obstacle à la réception de cette influence spirituelle.» (p. 342)

«Oui, Paris est un désert comme vous dites, un désert où je tiens un bar gratuit devant lequel des millions d’égarés périssent de soif et ça n’est pas plus drôle pour le barman que pour les agonisants.» (p. 393)

«La vertu, c’est la semence divine qui se multiplie dans la terre des vivants et cela n’est pas une image, croyez-le bien, mais c’est une sublime réalité.» (p. 412)

 

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