Écrit par : Euripide
Titre :  Oreste
Date de parution : 1973
Éditeur : Les Belles Lettres

    

 Euripide, Oreste, Les Belles Lettres, Paris, 1973, 101 pp.

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Oreste a bénéficié d’un énorme succès théâtral et littéraire. La pièce traite, une fois encore, du plus tristement célèbre des parricides. Avec l’aide de sa sœur Électre et de son indéfectible ami Pylade, Oreste a tué sa mère Clytemnestre, coupable de l’assassinat de son père Agamemnon. Harcelé par les terribles Érinyes (ou Furies), Oreste souffre d’accès de folie. De plus, les habitants de sa cité, Argos, se sont rassemblés pour statuer de son sort : la peine de mort l’attend très probablement. Se sentant abandonnés et trahis par Ménélas, frère d’Agamemnon venu à Argos, les trois jeunes gens décident de se venger en attentant à la vie d’Hélène et d’Hermione, épouse et fille de Ménélas...

Au sujet de l’Électre d’Euripide, nous avons eu l’occasion de citer Pernety sur le «rapport immédiat que cette fable d’Oreste a avec la confection de la pierre des sages». Signalons ici que le nom d’Électre est, bien évidemment, à mettre en rapport avec le célèbre métal dont Paracelse a tant parlé (cf. Dictionnaire mytho-hermétique, s.v. «Électre»).

Citons une nouvelle fois Pernety, à propos du matricide :

«Un forfait si odieux eût plutôt mérité d’être enseveli dans les ténèbres de l’oubli, que d’être conservé à la postérité, s’il eût été réel ; mais heureusement il est purement fabuleux, et une suite nécessaire de l’allégorie qui l’a précédé. On trouve ce crime prétendu dans presque tous les traités de philosophie hermétique ; rien n’y est plus commun que les allégories d’un fils qui tue sa mère.» (Les Fables égyptiennes et grecques dévoilées, t. II, p. 221)

Et Pernety de renvoyer à Flamel, La Tourbe des philosophes, Lulle, etc.

«Puissé-je atteindre la roche [ou : la pierre, petran] suspendue entre ciel et terre, la masse attachée par des chaînes d’or à l’Olympe, que ballottent les tourbillons !» (Oreste, vv. 982 et 983)

«Les dieux se sont servis de cette fleur de beauté [la belle Hélène] pour mettre en conflit Grecs et Phrygiens ; et ils ont provoqué des morts afin de purger la terre de l’insolente foule de mortels qui l’emplissait.» (Oreste, vv. 1639 à 1642)

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