[Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 49 (Prologue)]

1 – Le diable est l’esprit du mensonge. Il ment sur ce qu’il sait et il parle de ce qu’il ne sait pas. Quant à ses victimes, ce sont des personnes qui, de toute façon, seraient incapables de saisir la vérité car elles n’ont pas le cœur pur. Connaître la vérité, c’est en devenir le miroir.

[Paracelse, La grande astronomie, Dervy, 2000, p. 350]

2 – Le diable perd les hommes en les rendant trop habiles dans les arts que Dieu et la nature les ont appelés à exercer. Le raffinement vestimentaire montre que Satan dévoie les tailleurs en leur donnant un surcroît de talent. Dieu enseigne aux tailleurs l’art d’habiller les hommes suivant certaines nécessités. Il leur interdit le superflu, qui n’est que la marque de l’orgueil, chacun cherchant à surpasser son prochain.

[Sept Instructions aux Frères en saint Jean, Arma Artis, 2004, p. 60-61]

3 – Comprenons bien ce qu’est le diable. Il est celui qui divise et se divise. Cela est imagé par Lucifer, le plus beau des anges créés du Non-Être, qui par orgueil s’oppose au Principe. Lui aussi voulut émaner et se frappa le côté où se trouvait sa sagesse, qui chuta. Mais comme il n’était que création et ne recélait en lui nulle émanation, sa chute fut intégrale. Sa sagesse chutée fut Satan. Et tandis que Lucifer, enfermé dans son orgueil, demeure solitaire dans la ténèbre en l’attente du Jugement, Satan s’active, se multiplie dans la chute qu’il voudrait perpétuer. C’est que, de même que le lieu du Principe, de ses Émanations et de ses Créations, est l’Absolu éternel Un, sans temps ni espace, de même le lieu de la chute et des créations chutées est le temps, l’espace et le grouillement qui sont le moteur de la Sagesse chutée de Lucifer et dont le nom est Satan. Ceci explique que ce soit le serpent, la sagesse chutée du diable, qui s’adresse à Ève, Sagesse de l’Homme Premier. Ceci explique aussi que ce soit la Vierge qui écrase le serpent sous ses pieds, fut-il changé en dragon. Ce sont là des combats au niveau des Sagesses. 

[d’Ansembourg, J.M., Fil d’Ariane n°28, p. 3]

4 – Le diable ne tient-il pas son nom du grec DIABOLOS, l’Accusateur, qui signifie aussi « celui qui jette entre, qui contrecarre » ?

[Charpentier A., Les mystères du Panthéon romain. L’ésotérisme de Virgile, S.l.n.d., p. 129]

5 – Le nom de Diabolos donné à toutes les entités psychiques qui s'opposent à cette réunification est l'exacte antithèse de Symbolos, puisque le préfixe "dia'" exprime l'idée de division, de dispersion. On sait que le Démon s'est présenté lui-même comme Légion, au seul sens de multitude, bien entendu […].