Terme | Définitions |
---|---|
CYLLÈNE | [Feye, S., Le Mercure latin, Revue ARCA n° 1, décembre 2016, p. 61] 1 – Le mont Cyllène où est né Mercure, vient du grec kulloj, courbé, tordu, déformé. Selon Festus, cela indiquerait ceux qui n’ont pas l’usage de certaines parties du corps. On aurait attribué cet adjectif à Mercure car son discours accomplit tout sans l’usage des mains. Ce serait la raison pour laquelle les bornes (les hermès de pierre) étaient façonnées en bustes carrés sans bras […]. Une autre explication du mot Cyllène nous fait mieux toucher la racine du problème. Cyllène, en effet, désigne également une île d’Arcadie où naît la fameuse plante môly si chère à Homère et dont EH a si admirablement révélé la nature : « … ce qui est en bas, cette racine minérale si longtemps languissante sans chymie. » Mercure permet à cette racine courbée (kulloj) de se réunir à son volatil. Quant à la deuxième partie du mot Cyllène (lhnoj), elle signifie soit un objet creux, un cercueil, une boîte crânienne, ou une cavité où s’emboîte le mât d’un vaisseau. Mais il s’agit aussi et surtout d’une cuve de pressoir, ce qui nous amènerait immédiatement aux mystères de Bacchus et du vase des philosophes… |